Les ASBL demandent des aides face à la crise énergétique
« Les mesures décidées à ce jour en faveur des entreprises, indépendants et citoyens n’auront qu’un impact marginal sur les ASBL. » C’est le constat dressé par plusieurs fédérations d’associations, qui réclament dans une carte blanche publiée jeudi des aides spécifiques.
L’invasion russe en Ukraine a exacerbé la flambée des coûts énergétiques au niveau mondial et la Belgique n’est pas épargnée. Les prix du gaz, de l’électricité, du mazout, mais aussi du bois de chauffage et des pellets ont drastiquement augmenté, mettant en difficulté ménages, entreprises et pouvoirs publics, confrontés à des factures de plus en plus élevées.
Si les signataires de la carte blanche, parue à l’initiative de la SAW-B, fédération d’associations et d’entreprises d’économie sociale, saluent les mesures progressivement mises en place par les gouvernements, ils déplorent le faible impact qu’auront les aides instaurées, telles que l’élargissement du tarif social ou la réduction de TVA, sur le secteur associatif, entre autres.
Près de 500.000 emplois
Pourtant, les plus de 70.000 ASBL en Belgique représentent près de 500.000 emplois, rappellent-ils. Ces associations « offrent des services à la population afin de répondre à ses besoins fondamentaux (éducation, santé, sport, action sociale, etc.) et occupent régulièrement des personnes peu ou pas qualifiées ».
« Diminuer ou fermer ces services sociétaux de base, restreindre l’accueil et l’hébergement des personnes précarisées, fragiliser les parcours scolaires et de formation, priver la population de sport et d’activités culturelles (…) parce que les structures ne peuvent plus payer leurs factures d’énergie, c’est dire adieu à ce qui fait notre société, à la solidarité, à ce qui nous réunit », ajoutent-ils.
Et les signataires de conclure: « Mesdames et Messieurs des gouvernements, aidez les ASBL! Elles ont besoin de vous, elles comptent sur vous et derrière elles, chacune et chacun de nous. »