Le port de Zeebrugge épinglé pour être une plaque tournante de GNL russe

De nouveaux chiffres pointent qu’une large partie du gaz naturel liquéfié (GNL) russe débarqué dans le port de Zeebruge n’est pas destiné au marché européen. Plusieurs ONG attirent l’attention de la ministre fédérale compétente, Tinne Van der Straeten, à ce sujet, rapporte De Morgen.

Au cours de l’année passée, Zeebrugge s’est imposé comme plaque tournante pour les importations européennes du GNL russe, mais de nouvelles données témoignent que l’infrastructure portuaire belge est surtout une plaque tournante vers le reste du monde. L’outil de traçage du GNL de l’institut américain pour l’économie et l’analyse financière de l’énergie établit que près de trois quarts (72%) de tous les transbordements de GNL russe en Europe ont eu lieu à Zeebrugge.

   Pas moins de 93% de ce GNL russe en transit était acheminé vers des pays non européens. Cependant, la Commission européenne veut se débarrasser du gaz russe, d’autant plus s’il n’est pas nécessaire pour la sécurité de l’approvisionnement énergétique. Le transbordement dans le port belge concerne du gaz vendu par la Russie à la Chine et d’autres pays asiatiques.

   L’importance du port de Zeebrugge dans le commerce global de GNL russe est lié au contrat passé par Fluxys avec Yamal LNG. Ce contrat a été conclu en 2015, soit un an après l’invasion de la Crimée par la Russie, et garantit à Fluxys près de 50 millions d’euros de revenus par an jusqu’à 2040. Fluxys assure dans une réaction que légalement son terminal à Zeebrugge ne peut pas discriminer un client.

   Les ONG Greenpeace, Vredesactie et Bond Beter Leefmilieu souhaitent aborder cet aspect avec le cabinet de la ministre de l’Energie lors d’une entrevue prévue dans la journée vendredi.

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