La consommation d’énergie des Belges au plus bas depuis 1995
La flambée des prix de l’énergie à la suite de l’invasion russe en Ukraine a eu un impact important sur la consommation énergétique des Belges: l’année dernière, celle-ci a reculé à son plus bas niveau depuis 1995.
L’année dernière, la consommation d’énergie en Belgique a reculé à son plus bas niveau depuis 1995, ressort-il d’un rapport du SPF Économie. En raison de la flambée des prix de l’énergie à la suite de l’invasion russe en Ukraine, nous avons même consommé moins d’énergie qu’en 2020.
Le concept de « consommation finale d’énergie » fait référence à la consommation totale d’énergie de tous les utilisateurs finaux : c’est-à-dire les ménages et les entreprises, mais aussi, par exemple, le pétrole utilisé par le secteur de l’industrie pour produire des matières plastiques.
En 2022, elle a ainsi atteint 37 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit 9 % de moins que l’année précédente.
Cette baisse est notamment due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à la forte hausse des prix de l’énergie associée, qui a entraîné un changement dans les habitudes de consommation (diminution de la consommation de gaz naturel à -19% et des produits pétroliers à -6,6%) des entreprises et des ménages, commente le SPF Économie.
Dans le détail, la part des produits pétroliers a légèrement diminué, mais reste prépondérante (47 % en 2022). Le gaz naturel représente quant à lui 24,6 % de la consommation finale d’énergie du pays. Quant à l’électricité, elle truste la 3e marche du podium, avec 18 % de notre consommation en 2022.
Part des énergies renouvelables
Toute utilisation confondue, la part des énergies renouvelables a atteint 13,4 % de notre consommation finale, un pourcentage supérieur à la valeur minimale requise de 13% imposée par la directive européenne relative aux sources renouvelables, pointe le SPF Économie. La source principale d’énergie renouvelable pour la production d’électricité, en Belgique, est l’énergie éolienne. En 2022, les parcs éoliens offshore ont produit à eux seuls suffisamment d’électricité pour alimenter 1,9 million de ménages.
Par ailleurs, nous n’avons pas tout à fait fermé les vannes d’accès du gaz russe à notre territoire puisque nous avons encore importé du gaz GNL (gaz naturel liquéfié) en provenance de Russie via le port de Zeebrugge. Celui-ci ne représentait néanmoins plus que 3% de notre consommation de gaz naturel l’année dernière, contre 7% en 2021, nous enseigne encore le rapport.