Engie alerte sur les risques de reporter les dates de fermeture des centrales nucléaires. © Belga

Engie alerte sur les risques de reporter la fermeture des centrales nucléaires

Le groupe énergétique Engie met en garde les parlementaires fédéraux contre les risques liés à une modification des dates de fermeture des centrales belges.

Le géant énergétique français, Engie, met en garde contre les risques liés à une modification des dates de fermeture des centrales nucléaires belges, dans une note adressée aux parlementaires fédéraux, rapporte L’Echo jeudi.

Une telle initiative pourrait, selon Engie, déclencher une série de complications imprévues. L’énergéticien pointe une éventuelle réticence de la Commission européenne à approuver l’accord récemment conclu entre Engie et le gouvernement belge. Ce blocage pourrait compromettre le projet de prolongation des deux réacteurs les plus récents du pays, Doel 4 et Tihange 3. Or, ces installations seront cruciales dès l’hiver prochain pour garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique. 

Le groupe énergétique réaffirme aussi sa position déjà communiquée au formateur Bart De Wever: investir dans de nouvelles infrastructures nucléaires ne fait plus partie de sa stratégie. Concernant la relance des réacteurs Doel 3 et Tihange 2, déjà mis à l’arrêt, « il n’y a pas de retour en arrière possible pour ces unités en phase post-opérationnelle », selon Engie. « Une prolongation n’est pas envisageable« , ajoute le groupe. Les salles des machines de ces centrales ont été en grande partie démantelées, et la décontamination chimique du circuit primaire est terminée à Doel 3, et en cours à Tihange 2.  Quant à la prolongation de la durée de vie des trois réacteurs les plus anciens – Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 – elle est écartée. Le groupe énergétique l’estime « infaisable »

Par ailleurs, une prolongation de 20 ans pour les réacteurs Doel 4 et Tihange 3, au lieu des dix ans actuellement envisagés, comme le réclament les partis de la coalition Arizona, n’est pas d’actualité pour Engie. « Ce n’est pas une option sur la table aujourd’hui« , affirme Hellen Smeets, porte-parole du groupe. 

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