Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont exhorté jeudi, lors de leur sommet de Bruxelles, les ministres de l’Énergie à « finaliser » lundi prochain leur travail sur les trois volets destinés à contrer les prix élevés de l’énergie, selon leurs conclusions adoptées en début de soirée.
Le Conseil européen (…) appelle le Conseil de l’UE à finaliser le 19 décembre 2022 son travail » sur la solidarité gazière (achats groupés, échanges entre États membres et prix de référence fiables), sur la manière d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables et sur le mécanisme de correction des prix du gaz, selon les conclusions du Conseil.
Ce mardi, les ministres de l’Énergie s’étaient quittés sans accord complet sur ce mécanisme, une forme de « plafonnement » d’urgence pour éviter les pics de prix sur le marché de gros.
Il reste des désaccords sur le niveau de prix qui déclencherait le mécanisme. La Belgique, qui a été parmi les premiers pays à plaider pour un plafonnement, veut qu’il soit suffisamment bas pour être efficace, mais l’Allemagne, qui craint un impact négatif sur l’approvisionnement par bateau, n’y est pas encore disposée.
Le seuil proposé par la Commission (275 euros/MWh sur deux semaines pour les contrats TTF à un mois) est beaucoup trop élevé aux yeux de nombre d’États membres, sauf de l’Allemagne. De l’aveu même de la Commission, il n’aurait pas été activé, tel quel, lors de la flambée exceptionnelle des prix à l’été dernier. La Belgique n’avait pas non plus caché sa déception.
