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Énergie: « Deux à trois semaines » nécessaires pour la mise en œuvre d’un corridor de prix

Deux à trois semaines seraient encore nécessaires pour mettre en œuvre les nouvelles mesures décidées cette nuit par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE contre les prix excessifs de l’énergie, a estimé le Premier ministre belge Alexander De Croo, vendredi à son arrivée au bâtiment Europa, pour le deuxième jour du sommet de Bruxelles.

Après avoir mené pendant des mois un plaidoyer pour un plafonnement des prix du gaz, la Belgique a eu la satisfaction de voir enfin inscrite noir sur blanc la perspective d’un « corridor de prix dynamique » pour les transactions portant sur le gaz naturel, afin de limiter immédiatement les épisodes de prix excessifs. Cette mesure serait temporaire, dans l’attente de la création d’un nouvel indice de référence pour le gaz naturel liquéfié (LNG). L’autre grande piste retenue pour faire baisser les prix consiste en des achats groupés, à hauteur d’au moins 15% des besoins nationaux.

« C’est un grand pas en avant, mais je ne serai satisfait que quand le plafonnement des prix deviendra réalité, et que les factures continueront de baisser », a commenté M. De Croo. 

Élaborer le mécanisme

Ce dernier a également souligné la nécessité d’avoir reconnu la légitimité des craintes des pays réticents, Allemagne en tête, pour leur sécurité d’approvisionnement. « On s’est vraiment regardé dans les yeux. D’autant que la Belgique exporte plus de gaz vers l’Allemagne que nous n’en consommons nous-mêmes; on est donc l’un de ces pays qui garantissent la sécurité d’approvisionnement. Et à notre question de savoir s’ils avaient vraiment la volonté de mettre en œuvre des mesures de plafonnement des prix, la réponse a été clairement ‘oui, si vous entendez nos préoccupations’. »

Il revient maintenant aux ministres de l’Énergie de l’UE d’élaborer le mécanisme. Ceux-ci se retrouvent mardi à Luxembourg. Pour Alexander De Croo, plus d’une réunion sera sans doute nécessaire. « Nous leur demandons une chose qu’ils n’ont encore jamais faite, c’est-à-dire d’intervenir sur le marché du gaz, tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement. J’espère que ça peut être fait d’ici deux à trois semaines ».

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