Crise énergétique: certaines écoles réclament des frais de chauffage aux parents
« Une pratique inacceptable et complètement illégale »: la Ligue des familles dénonce les frais de chauffage que certaines écoles réclament aux parents vu la hausse des prix énergétiques.
L’association dit avoir reçu ces derniers jours des appels de parents auxquels les écoles facturaient des frais de chauffage pour les classes.
« En pleine crise énergétique, la situation des écoles est difficile mais les familles font également face à des factures qui explosent », insiste la Ligue des familles dans un communiqué.
Celle-ci presse en conséquence le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à rappeler aux écoles les règles de gratuité scolaire en vigueur, à s’assurer via l’inspection gratuité qu’elles sont respectées, et si nécessaire à mieux soutenir les écoles face à cette hausse des coûts.
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« Nous comprenons que la situation soit difficile aussi pour les écoles », indique Christophe Cocu, directeur général de la Ligue. « Mais pour les parents, c’est la double peine : leurs propres factures d’énergie explosent, et certains devraient en plus payer celles des écoles ! La Fédération Wallonie-Bruxelles a prévu des budgets supplémentaires pour aider les établissements à faire face à la hausse des coûts. S’ils ne sont pas suffisants, le dispositif doit être revu. Mais en aucun cas il n’est acceptable de refacturer les frais de chauffage ou d’électricité des écoles aux parents », selon lui.
Le phénomène sera aussi présent dans les crèches, selon la Ligue, qui fait état de témoignages de parents qui ont vu le tarif de leur crèche augmenter parfois de plus de 30% pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie.
« Une fois que leur enfant fréquente une crèche, il est très difficile pour les parents d’en changer. Ils sont donc contraints de payer chaque mois des sommes bien plus élevées que ce qu’ils avaient prévu au départ. La Ligue des familles appelle à un cadre légal plus strict en la matière, de sorte que les crèches qui n’appliquent pas la grille tarifaire de l’ONE ne puissent plus, en cours de contrat, hausser leurs tarifs au-delà de l’indexation », conclut Christophe Cocu.