Chômage temporaire, forfait énergétique… Les mesures sur la table de la Vivaldi
Le comité ministériel restreint se réunit à nouveau ce vendredi afin de trouver des pistes pour alléger la facture énergétique des ménages belges. Sur la table des négociations, il est question de chômage temporaire et de forfait de base pour le gaz…
Ce vendredi, le Premier ministre belge et de ses vice-Premiers ministres se réunissent dans la journée afin de décider de mesures de soutien pour aider les ménages et les entreprises à passer l’hiver l’esprit un peu plus serein… Car s’il y a bien une source de stress commune à tous les Belges, c’est la facture énergétique qui atteint aujourd’hui des sommets. Certains experts mentionnent même une facture annuelle de 10.000 euros. Une pilule bien difficile à avaler…
Du côté de l’Union européenne, on s’active dans la ruche pour tenter de débloquer la situation. Plafonnement provisoire du prix, « contribution » des groupes pétroliers et gaziers, systèmes d’enchères… Des propositions qui pourraient bien impacter les mesures du gouvernement fédéral belge pour faire baisser la facture énergétique. Mais quelles mesures?
Chômage de crise énergétique
Pour protéger les entreprises, le gouvernement pense rétablir une mesure utilisée durant la crise du Covid : le chômage temporaire. Ainsi, si on reprend le modèle déjà employé, les employeurs pourront mettre certains de leurs employés au chômage économique temporaire, ou « chômage de crise énergétique ». Les travailleurs, ouvriers et employés toucheront alors 70% de leur rémunération, avec cette fois un complément par jour de chômage égal à 6,10 euros (et non plus 5,98 €).
D’autres mesures pourraient également être réactivées, selon De Morgen. Notamment un report du paiement des cotisations sociales, le droit passerelle pour les PME et une suspension temporaire des déclarations de faillite… Mais ces formules restent encore à l’examen en intercabinets.
Un forfait de base
Un forfait de base pour le prix du gaz est également sur la table des négociations. Le principe est simple, quoi qu’il fasse encore débat sur certains points: chaque famille recevrait une certaine quantité de gaz en tant que « forfait de base » à un tarif avantageux, comme c’est le cas pour l’eau. Et ceux qui consommeraient plus, payeraient plus.
Selon les estimations du gouvernement, la mesure ferait économiser à un ménage minimum 337 euros par an, et jusqu’à maximum 674 euros. Ce forfait exclurait ceux qui sont titulaires d’un contrat fixe de gaz et ceux qui bénéficient déjà du tarif social.
Une mesure impopulaire auprès de certains partis, qui souhaitent que les 20% de Belges aux revenus les plus élevés remboursent le montant via leur facture d’impôts. Or, cela inclut de nombreux travailleurs flamands.
Un second chèque-mazout
Le fédéral pourrait également offrir un second chèque mazout et propane. Suite à l’appel à l’aide du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, la ministre de l’Intégration sociale Karine Lalieux (PS) annonçait semaine dernière « des négociations sur un nouveau chèque mazout et sur le financement du fond mazout pour aider les plus défavorisés ».
Invité de RTL Info, le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne a annoncé que plusieurs autres mesures étaient envisagées pour alléger la facture énergétique, dont une fiscale avec « des propositions en matière de crédit d’impôt« . Il a néanmoins tenu à préciser les contraintes auxquelles sont soumises les autorités. Pas question de prendre des décisions à la légère, selon lui. « On sait qu’on dépend aussi des fournisseurs pour pouvoir mettre en œuvre les différentes mesures« .
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