Certains foyers ont-ils été surcompensés? Une majorité des primes énergie ont fini sur les comptes d’épargne
Une grande partie de l’aide accordée aux ménages par le gouvernement pour faire face à la hausse des factures d’énergie a fini sur les comptes d’épargne des familles belges, selon une étude menée conjointement par la Banque nationale de Belgique (BNB) et l’Université de Gand (UGent) et dont font état De Standaard et Het Nieuwsblad jeudi.
Selon Gert Peersman (UGent) et Joris Wauters (BNB), qui ont mené les recherches, les chèques énergie délivrés par les autorités et l’avantage financier de la réduction de la TVA sur le gaz et l’électricité se retrouveraient en grande partie sur les livrets d’épargne des ménages.
Les chercheurs concluent ainsi que le gouvernement a surcompensé de nombreux foyers. Les dépenses énergétiques d’une famille belge moyenne se sont élevées à 170 euros par mois entre mai et juillet. Un chiffre très inférieur à ce que les experts avaient prévu.
Cette différence s’explique par le fait que nombre de ménages avaient encore un contrat fixe ou utilisaient une source de chauffage moins chère que le gaz. « La réduction de la TVA et les chèques énergie n’étaient pas nécessaires pour une famille moyenne, et encore moins pour les revenus plus élevés », selon M. Peersman. « En outre, ces mesures font un trou énorme dans le budget« .
Selon les chercheurs, le gouvernement aurait mieux fait de prolonger le tarif social pour les familles très vulnérables, en prévoyant une forme plus graduée pour éviter de laisser de côté ceux qui se situeraient juste au-dessus du plafond de revenus.