Le patron de PPP, Michel d'Alessandro.

Distribution des journaux: « Le seul objectif était de donner de l’argent à bpost », accuse PPP

Le patron de PPP, Michel d’Alessandro, va entreprendre des actions juridiques contre l’Etat belge après son accord sur la concession de distribution de la presse écrite.

Le seul objectif de l’appel d’offres lancé par le gouvernement en vue d’attribuer la concession de distribution de la presse écrite était de donner de l’argent à bpost, a accusé vendredi le patron de PPP, Michel d’Alessandro, qui entreprendra des actions juridiques contre l’Etat dès lors qu’il aura reçu la notification de la décision.

« Nous avons travaillé très dur, nuit et jour, avec des conseillers, pour remettre une offre compétitive », a expliqué M. d’Alessandro au cours d’une conférence de presse électronique. « On a finalement gagné et, après, les manoeuvres politiques ont commencé. Il est apparu très clairement que le gouvernement voulait uniquement attribuer la concession à bpost. En fait, le seul objectif était de donner de l’argent à la Poste ».

Le 30 novembre, le patron de l’entreprise qui était arrivée en première place de la sélection à l’issue de l’appel d’offres, avait annoncé qu’il entreprendrait des actions en justice si la procédure n’était pas respectée, voire si la concession était abandonnée, comme l’a finalement décidé mardi le gouvernement. Il mettra sa menace à exécution. La forme que prendra l’action juridique n’est pas encore déterminée car l’entreprise n’a pas pour l’instant reçu la notification de la décision. Mais elle visera de toute façon à recouvrer les montants engagés pour préparer l’offre.

PPP estime également que les 75 millions que recevra bpost pour les six mois qui précèdent la fin du système de la concession ne sont pas légaux. Ils n’étaient dus à l’entreprise publique qu’en cas d’attribution de la concession à un autre concurrent. Selon elle, cette prolongation de la concession durant les six premiers mois de 2024 permettra simplement à bpost de repousser les licenciements auxquels elle risque de procéder après les élections du mois de juin. En prenant la décision d’abandonner la concession, le gouvernement a choisi une « solution lose-lose », regrette M. d’Alessandro. Elle contraint les éditeurs de presse, parfois très critiques à l’égard de PPP, à mettre sur pied un nouveau système de distribution des journaux en quelques mois. PPP entend leur soumettre une offre « très agressive, très compétitive » pour remporter le marché, a averti M. d’Alessandro.

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