Brussels Airlines porte plainte contre l’aéroport de Charleroi
La CEO de Brussels Airlines, Dorothea von Boxberg, déplore un traitement inéquitable entre les aéroports de Bruxelles et Charleroi au point de vue des taxes.
La compagnie aérienne Brussels Airlines a officiellement déposé plainte auprès de la Commission européenne contre les « aides publiques illégales » octroyées à l’aéroport de Charleroi, a indiqué lundi la CEO de Brussels Airlines, Dorothea von Boxberg.
La plainte porte sur les ‘terminal navigation charges’, un montant que le gestionnaire de l’espace aérien skeyes perçoit pour chaque décollage. Au Brussels Airport, les compagnies doivent intervenir dans une partie du paiement alors que dans les aéroports régionaux, l’entièreté du montant est payée par les autorités.
« Les aéroports régionaux et le Brussels Airport ne subissent pas un traitement équitable« , commente Mme von Boxberg, aux commandes de Brussels Airlines depuis mi-avril. « Ce n’est pas honnête que les gouvernements fédéraux et régionaux payent complètement cette taxe dans les aéroports régionaux comme Charleroi, qui nous font directement concurrence, alors que nous-mêmes payons une grosse partie. » Brussels Airlines se dit lésée par une telle situation par rapport à la compagnie à bas coûts Ryanair, notamment, la plus importante compagnie de l’aéroport carolo.
Une concertation informelle sur le sujet a déjà été menée, mais « nous avons aujourd’hui le sentiment que cela nous porte trop préjudice », ajoute la CEO de Brussels Airlines. La plainte déposée récemment, émane uniquement de Brussels Airlines et est dirigée contre l’aéroport de Charleroi qui représente la concurrence la plus directe. « Il s’agit des mêmes passagers qui décollent depuis Bruxelles, ce qui a donc un impact sur nous. » Elle précise que Charleroi n’est plus un aéroport régional depuis longtemps. « À l’échelle européenne, un aéroport est régional lorsqu’il voit défiler moins de 3 millions de passagers chaque année », commente la CEO. L’an dernier, plus de 8 millions de passagers sont passés par le Brussels South Charleroi Airport. « Il n’y a aucune raison pour que cet aéroport soit traité différemment », ajoute la responsable.
La compagnie espère que l’enquête de la Commission européenne va permettre de rétablir un « terrain de jeu équitable » où les taxes en vigueur dans les différents aéroports sont correctement imposées.
Le délai de la procédure intentée n’est pas connu, mais Mme von Boxberg s’attend à ce que cela prenne un an.