Bon d’Etat : « Les banques vont à nouveau se battre pour leurs clients »
« Plus qu’espéré », c’est en ces termes que le Premier ministre Alexander De Croo a qualifié les plus de 12,24 milliards d’euros souscrits jusqu’à présent aux bons d’État à un an. À ses yeux, un des effets bénéfiques est que « les banques vont à nouveau se battre pour l’épargne de leurs clients. »
Ce que le gouvernement veut faire, c’est garantir que le marché fonctionne », a-t-il expliqué à Belga, en marge d’une visite de l’usine automobile Volvo à Gand. « Si nous constatons que le marché ne fonctionne pas suffisamment, alors il faut intervenir. » Le Premier ministre juge que la ruée constatée est la marque d' »une bonne décision », avec des conséquences positives : « le bon d’Etat permet de nouveau mouvements sur le marché bancaire, car les banques se battront à nouveau pour donner le meilleur à leurs clients. »
Selon Alexander De Croo, le succès du bon d’État prouve une fois de plus que « la population belge a confiance dans ses autorités. Nous sommes un partenaire très fiable dans cette histoire ».
Le chef du gouvernement fédéral ne pense pas qu’il s’agisse d’une mauvaise chose pour le secteur bancaire. Il dément aussi le fait que des banques rechigneraient à transférer des montants importants. « Je n’ai reçu aucun signal en ce sens. Les banques doivent tout faire pour assurer au client le libre choix auquel il a droit en tant que consommateur. »
De son côté, Febelfin, la fédération belge du secteur financier, signale qu’il est possible que les clients, lorsqu’ils virent des montants particulièrement élevés, se heurtent aux limites de transfert ou aux systèmes de détection des fraudes des banques. Mais cela varie d’une insitution à l’autre.
« Il est en effet très exceptionnel que des clients transfèrent des montants aussi élevés« , commente la fédération. Ces mesures existent précisément pour contrer les éventuelles tentatives de fraude en ligne.
« Les banques sont conscientes du caractère exceptionnel de la situation et mettent tout en œuvre pour aider les clients le plus rapidement et le mieux possible, et répondre à leurs attentes dans le cadre de la période de souscription prévue », ajoute Febelfin. Une série d’institutions bancaires ont ainsi temporairement augmenté leur capacité et déployé du personnel supplémentaire (par exemple dans les centres d’appel) pour répondre à l’afflux de demandes.