Sceptre en surtension
Le sens du devoir chevillé au corps, la compassion en bandoulière, l'empathie pour porte-drapeau... Baudouin, en brave soldat de la monarchie, a assumé. Tout, sans exception. L'héritage sulfureux, la lourdeur de la tâche et les dissensions au sein d'une famille aux frasques multiples toujours tues, étouffées dans l'oeuf. Diable, il s'agissait de sauver les apparences, de couvrir d'un voile pudique les déboires des uns et des autres au nom de l'intérêt suprême. "Never explain, never complain".
Hollande ou l'autodestruction de la gauche
Mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, et pourtant il gouverne [...], c'est le monde de la finance." Qui aurait pu imaginer qu'un peu plus d'un an à peine après le mâle discours du meeting du Bourget, fondateur de sa victoire à l'élection de mai 2012, François Hollande verrait son prestige de président anéanti par un des siens, séduit par les sirènes de l'argent-roi ? Le véritable ennemi avait donc un nom, un visage et un parti. Pis, il était investi du rôle de pourfendeur de cette fraude fiscale qu'il pratiquait lui-même. Cette trahison, conjuguée au mensonge public, situe l'ampleur du traumatisme que l'affaire Cahuzac a provoqué au sein de la gauche hexagonale et, au-delà, pour l'image de la France.
Déclin d'empire, boulevard de l'Empereur
Là, ce parti a les allures de Rome, juste avant sa chute. L'empereur est toujours en place, mais les barbares pillent, attaquent, avancent et s'étendent ; le pouvoir et l'influence s'étiolent ; les alliés se distancient ou se retournent ; les sénateurs vieillissent ; les légions fatiguent. Et donc, l'empire, si vaste, si long, se délite.
Les privilèges du pauvre
Il n'est point de hasard en politique, car tout est rapport de force. Les ex aequo sont logiques : addiction des fraudes, neutralisation des tricheurs. L'irrationnel s'explique : multiplication des manoeuvres, entrelacs des calculs. La folie est normale : surchauffe des ambitions, incandescence des ego. Ici, l'instinct de survie le cède à l'instinct de destruction, et mourir n'est rien si l'on a tué l'autre. Ce qui se passe à l'UMP, c'est de la politique pure, à vif, sans la gangue hypocrite du jeu médiatique, sans les faux-semblants du raisonnable. Ce qui se passe à l'UMP, c'est de la politique sans fard ni vergogne, où tombent les masques et les hommes."
Mirages et tremblements
Une îlliade à la droite, une îllade à la gauche, Di Rupo Ier affûte sa tactique pour trouver, sans trop de dégâts apparents, pas moins de 3,7 milliards d'économies. Une fois de plus, le gouvernement va nous faire les poches. Pour les ténors du fédéral, c'est encore l'heure des affrontements, des déclarations enflammées, des coups de gueule. Au coeur des débats, entre autres, le saut d'index. Délicat, explosif. Surtout pour le PS. Qui doute encore que Laurette Onkelinx joue les Jeanne d'Arc avant tout pour le protéger des colères de la FGTB ? A gauche, avec l'arrivée du PTB, ça craint, en effet.