Extrême droite en Europe : les loups en nos bergeries
Le vote des Grecs (7%) pour "Chryssi Avghi" (Aube dorée), dimanche, l'entrée au Parlement (23 députés) de ce parti néo-nazi et le discours de son führer, Nikolaos Michaloliakos - "L'heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie" -, sont vécus avec un sentiment d'effroi et de stupeur. Si l'on partage le premier (assister à l'entrée de loups dans une bergerie glace toujours les sangs), le second est plus discutable. Parce que, imaginer encore, aujourd'hui, dans n'importe quel pays occidental, qu'on puisse échapper à un vote radical, alors que la population s'enfonce dans le marasme économique et social, c'est croire qu'on vit au pays des Bisounours.