Caterpillar : Quand l'usine ferme, le bistrot d'en face aussi
Caterpillar, Ford, Arcelor, Duferco, Asahi Glass (AGC) ou Saint-Gobain Glass, c'est l'industrie lourde. Quand ces usines trébuchent, l'emploi fait une lourde chute. C'est par dizaines de milliers qu'on fait les comptes aujourd'hui en additionnant les emplois directs et les emplois indirects qui sont en plus grand nombre encore (3, 4, 5 fois plus ?). Ce sont les fournisseurs, les sous-traitants, les services, les commerces, qui sont le sang d'une région. Quand l'usine ferme, le bistrot d'en face aussi.
ArcelorMittal : on n'a rien vu venir ? Vraiment ?
On peut déplorer un personnel politique détaché de la réalité, mal conseillé, s'enfermant dans ses certitudes, incapable d'anticiper et de voir d'où les coups vont venir. Mais on ne fera pas l'injure au gouvernement wallon, et singulièrement à son ministre de l'Economie le socialiste liégeois Jean-Claude Marcourt, de le ranger dans ce tiroir. Car même s'il a pu être surpris par l'annonce, jeudi matin, de la suppression de la cokerie et de 6 lignes à froid du bassin liégeois, et surtout le massacre de 1.300 emplois directs et de plus du double d'emplois indirects, sa surprise ne devait porter que sur le moment choisi par Mittal, et très peu sur l'ampleur de la catastrophe.