Une femme montre son tee-shirt pour célébrer la diversitée d'armes à feu disponibles lors d'un meeting du président américain au Santa Ana Star Center, au Nouveau-Mexique. © BELGA IMAGE

Une présidence soap opera

Si le président américain Donald Trump ne figure même pas dans la sélection d’origine, il est omniprésent dans la série de conférences(1). « Trump, qui prétend parler au nom de l’Américain moyen, est un représentant du petit segment des ultrariches. La question de ses partisans et de ses électeurs a son importance : Trump est-il le énième sauveur dans le cortège des prophètes laïques? »

« Àquel point les votants américains ont-ils été tentés d’expérimenter une situation où le jeu est poussé à l’extrême, avec Trump comme improbable résultat? Cette question est très difficile à étudier. Mais le caractère de type soap opera de sa présidence montre qu’une partie de son attrait réside dans le déroulement imprévisible, mais toujours dramatique, qui rend le téléspectateur accro aux séries », affirment de Reuver et Sanders.

NARCISSIQUE OU PAS ?

Dans un chapitre qu’ils signent dans l’ouvrage précité, Aleksander Korzec et Mecheline H. M. van der Linden se penchent sur la présence éventuelle d’un trouble de la personnalité narcissique chez Donald Trump, une discussion qui fait rage aussi sur le Net. Les deux psychiatres répondent à la question de savoir si un diagnostic peut être établi à distance, sans parler au patient lui-même. Selon eux, cette façon de travailler est fréquente. « Les psychiatres et psychologues reçoivent alors des informations de seconde main. Le diagnostic est de bonne qualité à condition qu’il y ait suffisamment d’observations de différents professionnels. » Pour Trump, ils utilisent le système DSM. Apparemment, le secteur est assez divisé quant au procédé utilisé. Les auteurs préfèrent la méthode « dimensionnelle », qui donne de meilleurs résultats. La personne examinée doit satisfaire à toute une série de critères généraux et spécifiques. Pour répondre aux questions, les chercheurs recourent au canal YouTube où Trump est omniprésent. « Pour résumer, il y a des éléments sérieux qui mènent à penser qu’il souffre d’un trouble de la personnalité narcissique », concluent Korzec et Van der Linden. « La question est celle-ci : qu’est-ce que la description de Trump en termes psychiatriques apporte aux idées concernant son aptitude à exercer la fonction présidentielle des États-Unis ? Et à la question de savoir s’il est ou non un leader dangereux. »

Les Trump. De gauche à droite : Lara Yunaska, Eric Trump, Melania Trump, Barron Trump, Donald Trump, Ivanka Trump, Donald Trump Jr. et Tiffany Trump.
Les Trump. De gauche à droite : Lara Yunaska, Eric Trump, Melania Trump, Barron Trump, Donald Trump, Ivanka Trump, Donald Trump Jr. et Tiffany Trump.© SHUTTERSTOCK

(1) Voir chapitre précedent.

Quelque 750 000 femmes prennent part à la Marche des femmes à Los Angeles en 2017. Il est clair que peu de femmes aiment Trump.
Quelque 750 000 femmes prennent part à la Marche des femmes à Los Angeles en 2017. Il est clair que peu de femmes aiment Trump.© AKG- IMAGES

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire