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POL POT 1925 – 1998

« J’ai la conscience pure », prétendra le génocidaire Pol Pot à la fin de sa vie. Les chiffres varient, mais l’homme serait responsable de la mort de 1,7 à 2,2 millions de Cambodgiens. Le reste du monde ne s’en rendra compte qu’après sa chute. D’innombrables fosses communes, appelées Killing Fields, en sont les silencieux témoins.

The Killing Fields

De son vrai nom Saloth Sar, fils d’un riche cultivateur de riz

Obtient en 1949 de l’administration coloniale française une bourse pour une formation en électrotechnique. Adhère au Parti communiste français

Devient en 1963 secrétaire général du Parti communiste du Cambodge. Avec son mouvement de guérilla, les Khmers rouges, il combat d’abord le roi Sihanouk et ensuite le général Lon Nol. Il remporte l’affrontement en 1975

En 1978, il est chassé par l’armée vietnamienne. Les Khmers rouges poursuivent la lutte contre le nouveau pouvoir. Il se réfugie à la frontière thaïlandaise et meurt en 1998, peut-être d’un empoisonnement

DIAGNOSTIC Génocidaire

En 1975, Pol Pot lance l’une des expériences les plus radicales jamais menées sur l’humanité. Tous les citadins sont déportés à la campagne pour y travailler dans les entreprises agricoles; l’enseignement et la religion sont supprimés ; la propriété privée est interdite. Tous les intellectuels sont liquidés sans merci. Il suffit de porter des lunettes pour être suspect. Les balles sont trop chères, alors la plupart sont massacrés à coups de barre de fer. Le reste de la population meurt de faim. Pol Pot lui-même se montre rarement. Il soupçonne des traîtres partout, y compris parmi ses propres employés : lorsqu’il souffre de maux d’estomac, le cuisinier est mis à mort.

POL POT 1925 - 1998
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