Les qualifier de » fous dangereux » est généralement excessif
Pour chacun des personnages passés en revue dans le cycle de conférences Des fous dangereux, les auteurs se demandent s’il est, ou était un fou dangereux. Généralement, ce qualificatif est considéré comme excessif. Ou il arrive que la personne en question bénéficie toujours d’un statut divin, quels qu’aient été ses méfaits.
« Mao Tsé-Toung, un fou dangereux? Ne dites jamais cela en Chine si vous ne voulez pas vous attirer de sérieux ennuis ». Ainsi commence le chapitre consacré à Mao dans le livre. Le risque qu’un Chinois se rende coupable d’un tel blasphème, passible de lourdes sanctions, s’est encore réduit à présent que l’actuel homme fort de la Chine, Xi Jinping, tend à s’imposer comme un nouveau Mao. Et le président Poutine, serait-il, lui, un fou dangereux? Pour une grande partie de la population russe, ce n’est manifestement pas le cas. Dans un sondage d’opinion récent sur le thème des « personnalités les plus exceptionnelles de l’histoire de la Russie », Poutine partage la deuxième place avec le poète Alexandre Pouchkine, derrière Staline. Après près de vingt ans à la présidence, Poutine semble toujours fermement installé au pouvoir. Dans le livre, Trump est aussi comparé à Nixon. « Trump n’est pas tant un deuxième Nixon, mais plutôt son héritier idéologique, malgré les contradictions qui les opposent. Dans ce contexte, Nixon ne peut pas vraiment être qualifié de « fou dangereux », il est plutôt l’homme qui a donné le ton politique pour une Amérique de droite, et qui permet à celle-ci de remporter régulièrement des succès politiques influents. »
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici