Au zinc des prophètes: nous avons « réuni » Jésus, Marx, Freud et Friedman dans un café bruxellois
Jésus-Christ, Karl Marx, Sigmund Freud et Milton Friedman assis dans un café bruxellois en train de boire des verres et de discuter du monde comme il va. Cela n’est jamais arrivé et, pourtant, Le Vif/L’Express a fait comme si ça se passait vraiment.
– Mais non !
– Mais si !
– Mais je te dis que non !
– Mais moi je te dis que si !
– Mais moi je te dis que non !
De sueur et d’emportement, Marx était rouge. Friedman n’était pas moins énervé, mais il transpirait beaucoup moins. Son pâle crâne chauve était protégé par l’ombre large du feuillage des noyers du Caucase de la place, tandis que Marx était assis face au soleil. Ils s’étaient tellement chauffé l’esprit sur cette affaire qu’ils s’étaient même mis à s’engueuler chacun dans leur langue.
– Mais moi je te dis que non, Spießbürger ! avait dit Karl Marx.
– Mais moi je te dis que si, bloody commie ! avait répondu Milton Friedman.
La question, il faut dire, était d’importance. Elle portait sur ce qui les opposait, l’un et l’autre, le plus fondamentalement. C’était la controverse des controverses. Le noeud des noeuds. C’était la question de la taille de la terrasse de Jean-Louis.
Et comme, sur cette terrasse, depuis midi qu’ils s’y étaient assis, avec Freud et Jésus, ils avaient eu le temps de s’enfiler quelques litrons de vin naturel, pas mal de canons de vieux rhum brun et qu’ils étaient passés à la Zinne Bier ou à la Simplex – ils ne savaient pas bien et ça n’avait pas beaucoup d’importance. Ce qui en avait, de l’importance, c’était qui la possédait, la terrasse. La Ville de Bruxelles avait autorisé les restaurateurs à les élargir en les faisant déborder de leurs trottoirs.
Au coin de la place de la Liberté et de la rue du Congrès, Jean-Louis avait donc posé sur la bande pavée qui servait normalement d’emplacement de parking, un touret de câble, quatre chaises longues en bois, et deux bacs à plantes vertes pour délimiter son nouveau territoire. Depuis le petit bar de son restaurant où l’on voyait à l’intérieur un buste de Thomas Sankara et d’où l’on voyait à l’extérieur la statue de Charles Rogier, Jean-Louis avançait donc un peu plus loin au-delà du trottoir, après avoir dû, comme tout le monde, rester fermé. Jean-Louis était ouvrier dans une usine de pièces automobiles délocalisée en Tchéquie. Avec l’indemnité qu’il avait reçue, il avait lancé son restaurant, De Bruxelles et d’ailleurs, et louait à la Ville de Bruxelles le rez-de-chaussée de ce beau bâtiment d’angle, du genre néoclassique, dont elle était propriétaire. C’était une des bonnes adresses de ce quartier, comme une coquette arrière-cour de la rue de la Loi et des parlements, et la cuisine y était si rassembleuse qu’on pouvait aussi bien y croiser François De Smet que Theo Francken, quoiqu’eux-mêmes s’évitassent assez scrupuleusement.
A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup. A qui l’on a confié beaucoup, on demandera encore plus.
Marx, lui, n’avait pas envie d’éviter ses copains, même si leurs regards s’éloignaient de bien plus que ceux de Theo Francken et François De Smet. Et comme il était l’organisé de la bande, il les y avait invités, Milton Friedman, Sigmund Freud et Jésus – Christ à venir manger ce midi chez Jean-Louis, qui les avait donc installés autour du touret.
C’est quelques heures plus tard, alors que le soleil avait tourné et que tout le monde n’était plus à l’ombre, que la bagarre avait commencé entre lui et Friedman. Celui-ci, profitant des félicitations qu’adressait Marx à Jean-Louis pour la fraîcheur de sa Zinne Bier ou de sa Simplex – ils ne savaient plus vraiment, et ça n’avait pas d’importance -, demanda benoîtement à son camarade si rien ne le dérangeait, là, dans sa chaise longue.
– Bin non, pourquoi ? lui répondit Marx, penaud.
– Tant mieux, tant mieux, mon cher Karl, avait dit Friedman. Il semble que cette fois nous soyons d’accord sur les fins comme sur les moyens, ajouta-t-il avec un petit sourire fielleux. Il semble donc que tu te félicites qu’une bande de terrain commun qui ne servait naguère qu’à alimenter les caisses de pouvoirs publics captateurs de redevances de stationnement ait été valorisée. Le marché a gagné du terrain sur les communs, et tu t’en réjouis, car tu es un consommateur avisé. On va pouvoir reparler des enclosures, du droit ancestral à ramasser de quoi se chauffer dans les bois communaux en Silésie, et, au fond, de ce que tu appelles l’accumulation primitive du capital, dans ton premier livre du même nom.
– Quoi… que… Comment ? bredouilla Marx.
– Oui, répondit Friedman, parce que ce que notre ami Jean-Louis fait là, c’est s’accaparer une partie de domaine public pour y étendre son commerce. L’extension de ces terrasses, c’est le triomphe du marchand sur le non-marchand et…
– AH ! ça suffit hein, hurla Marx, qui comprenait seulement où Friedman voulait en venir. N’essaie pas de m’avoir parce que tu confonds tout, tu simplifies tout, tu embrouilles tout et à la fin, avec cette chaleur, on ne sait plus quoi. Tu vois de l’accumulation primitive partout, y compris là où il n’y a, au fond, que rémanence de vieux droits féodaux. Ce que nous vivons aussi agréablement ici, cher ami, c’est somme toute le bonheur antérieur au capitalisme, les relations féodales, patriarcales et idylliques foulées aux pieds par la bourgeoisie. Et Jean-Louis n’est pas un bourgeois !
– Voyons voyons, se redressa Friedman, les droits féodaux et le bonheur antérieur au capitalisme, maintenant…
– Eh bien oui ! Jean-Louis n’est pas propriétaire de ses moyens de production : son restaurant, il le loue aux pouvoirs publics, et l’extension de sa terrasse, il n’en est que l’usufruitier. Pour notre joie et pour son bien. Comme ces paysans et ces journaliers, qui avaient le droit de cultiver une bande de terre qui ne leur appartenait pas, juste à côté de chez eux, commença Marx, dont la barbe faisait de petits mouvements rapides. A la place de fanfaronner et d’énerver tout le monde, Milton, tu ferais bien mieux de te rappeler des premières lignes du chapitre 27 de la 8e section du Livre I du Capital : » Ceux-ci mêmes étaient aussi dans une certaine mesure cultivateurs de leur chef, car en sus du salaire on leur faisait concession de champs d’au moins quatre acres, avec des cottages ; de plus, ils participaient, concurremment avec les paysans proprement dits, à l’usufruit des biens communaux, où ils faisaient paître leur bétail et se pourvoyaient de bois, de tourbe, etc., pour le chauffage « , récita pompeusement la barbe mobile.
Une statue, c’est une représentation phallicisée du dieu, du héros ou du prince.
– Te revoilà, tu recommences avec tes biens communaux ! Les communs, c’est une tragédie ! lui cria Friedman, que toute cette pompe énervait. Et Jean-Louis est un entrepreneur avisé, pas un serf ou un journalier. C’est un bourgeois ! Un bourgeois !
Jean-Louis, lui, était parti rechercher des Zinne Bier ou des Simplex, pas parce qu’ils les avaient commandées, mais parce qu’il n’aimait pas beaucoup entendre ça. Lui, ça l’arrangeait bien, ces quelques couverts de plus sur sa terrasse. Surtout que la Ville avait renoncé à percevoir sa redevance sur les terrasses, cette année.
– Mais non ! lui dit Marx, qui s’était levé aussi. Jean-Louis n’est pas un bourgeois !
– Mais si ! dit Friedman.
– Mais non ! dit Jésus en levant la main. Non !
– Quoi, non ? demandèrent Friedman et Marx, qui se rassirent.
– Hommes, qui donc m’a établi pour être votre juge, ou l’arbitre de vos partages ? dit d’abord Jésus comme il l’avait déjà dit dans Luc, 12, 14.
– Mais oui, quoi, non ? répéta Freud, que cette conversation ennuyait prodigieusement, et sur l’estomac duquel le porc croquant et les vieux rhums de Jean-Louis avaient un peu pesé. Il avait somnolé, laissant se consumer son cigare, tout le temps que ses deux commensaux économistes crevaient leur querelle ontologique. Comme il s’était réveillé en sursaut de son attention flottante, la première chose qu’il vit fut la statue de Rogier qui dominait la place, et il allait dire quelque chose d’autre sur la fonction paternelle et l’organisation phallique de ces statues, mais Jésus reprit la parole, et lança une parabole.
– Rappelez-vous celle du riche insensé, dans Luc 12 : » A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup. A qui l’on a confié beaucoup, on demandera encore plus « , pontifia Jésus en pointant Jean-Louis du doigt. Et aussi dans Luc 20, 25, quand il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Cet aimable aubergiste ne jouit que d’un usage limité dans le temps d’une terre qui est à tout le monde. Elle ne lui appartient pas et les percepteurs du royaume viendront bien vite le lui rappeler, fit Jésus.
Les deux querelleurs s’étaient rassis. Jésus avait ce don de raconter joliment des platitudes en dressant la main, puis de hocher la tête d’un air profond. On ne voyait pas toujours bien où il voulait en veni mais, souvent, ça calmait les esprits échauffés par le vin naturel, le vieux rhum et la petite bière.
Freud profita de l’accalmie pour rallumer son cigare, et pour changer de sujet : comme toujours avec eux, cette association libre avait dégénéré, et il était temps d’y remettre de l’ordre.
– C’est vraiment curieux, dit-il. Est-ce le soleil ou le rhum brun ? Mais, quand j’ai ouvert les yeux, j’ai d’abord vu cette statue beaucoup plus sombre qu’elle ne l’est. Ce Rogier dressé sur son piédestal était comme peint tout en noir.
– Ce qui est curieux, lui dit Jean-Louis qui remettait des Zinne Bier ou des Simplex sur le touret, c’est que pour le moment les statues on les repeint en rouge. Surtout quand on est noir. Et ça fait peur à pas mal de Blancs…
– Ah bon ?
– Oui, dit Jean-Louis. Certaines de ces statues vont être enlevées, parce qu’elles glorifient un système raciste et meurtrier, le colonialisme.
– On va raser des statues ? dit Freud en se redressant, la gorge nouée et les jambes serrées.
– Oui, redit Jean-Louis.
– C’est intéressant, cette castration, répondit Freud qui avait cessé de se tendre en se dissociant du déboulonnage. Une statue, c’est une représentation phallicisée du dieu, du héros ou du prince. C’est une identification aux ancêtres, aussi, dès la horde primitive. Mais ces pierres dressées vers le ciel sont toujours une figure de pierre du père. Les statues sont des phallus de pierre et de bronze.
– Mais non ! dirent en même temps Friedman et Marx.
– Mais si ! leur cria Freud.
– Mais non, non, non, l’arrêtèrent Friedman et Marx.
– Le problème de ces statues, ce n’est pas leur phallus. Leur problème, c’est le racisme, dit Jean-Louis.
– Voilà ! dirent Friedman et Marx en faisant tinter leur chope de Zinne Bier/Simplex.
– Le problème, c’est la peur de l’autre. La peur du Noir, reprit Jean-Louis.
– Ah oui, je vois, répondit Freud. Il tira profondément sur son cigare. La peur du noir est une des premières phobies de situation, commença-t-il. Les premières phobies de situation qu’on observe chez l’enfant sont celles qui se rapportent à l’obscurité et à la solitude. La première persiste souvent toute la vie durant et les deux ont en commun l’absence de la personne aimée, dispensatrice de soins, c’est-à-dire la mère, comme je l’avais écrit dans mon Introduction à la psychanalyse. Ceux qui ont peur des Noirs et qui défendent l’érection de statues de ceux qui les ont opprimés souffrent de deux manques. Ils sont en déficit de figures maternelle et paternelle et ainsi s’exprime ce double manque. Et bon, est-ce qu’on reboit une bière ici, oui ou non ? conclut-il.
– Je vais plutôt vous ramener une bouteille de vieux rhum brun, dit Jean-Louis en rigolant. Ça vous rappellera le bon vieux temps des colonies…
Et il repartit vers son bar, content d’avoir mis ses quatre augustes clients sur un thème plus consensuel, le colonialisme, et sur une gamme de prix plus élevée, le vieux rhum brun.
Jésus proclama la colonisation contraire à la loi divine. C’était une vieille affaire établie par l’Ancien Testament déjà, et lui-même donc n’avait rien à y voir au départ. Il se mit à réciter la Table des peuples présentée dans Genèse, 10, en buvant une gorgée de Zinne Bier ou de Simplex à chaque descendant de Noé, de Sem, de Cham et de Japhet et à chaque nation que leurs héritiers engendrèrent, scrupuleusement délimitée par la Loi, et il y en avait beaucoup. » C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des nations selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon leurs familles, selon leurs nations « , dit-il comme dans Genèse, 10, 5, mentionnant les Jébusiens et les Amoréens, Ninive et Sidon, Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim. » Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge « , conclut-il en ayant bu beaucoup en beaucoup de petits coups, et ces nations ont été si bien mises chez elles qu’elles n’avaient pas de raison de bouger. Et donc surtout pas pour en asservir d’autres, merci Jean-Louis, dit-il aussi, parce que Jean-Louis était arrivé avec le vieux rhum brun comme Jésus terminait son énumération de la table des peuples.
Freud se fit servir un petit rhum brun et ajouta que cette Table des peuples gravée dans la Loi négligeait l’esprit de conquête qui affligeait chaque nation, portant en lui la colonisation comme la décolonisation. Car, ajouta-t-il, » les résultats de la conquête sont, en règle générale, de courte durée, les unités nouvellement créées se désagrègent à leur tour presque toujours faute de cohésion entre les parties réunies par contrainte. De plus, la conquête n’a pu créer, jusqu’ici, que des unifications partielles, – de grande envergure il est vrai – et dont les conflits réclamèrent justement des solutions brutales. Le résultat de tous ces efforts guerriers fut simplement que l’humanité échangea les innombrables et quasi incessantes escarmouches contre de grandes guerres, d’autant plus dévastatrices qu’elles étaient rares « , avait-il d’ailleurs écrit en septembre 1932 à un autre prophète, Albert Einstein. On l’inviterait bien, en fait, un de ces quatre, celui-là, demanda-t-il aux trois autres, qui dirent oh oui !
La colonisation, l’esclavage, la discrimination, le racisme, sont des superstructures politiques, juridiques et idéologiques qui légitiment l’exploitation capitaliste.
Friedman partageait le rhum brun et la réprobation de ses commensaux, mais il s’interrogea tout de même sur qu’il appelait un paradoxe, qu’il avait, précisa-t-il, développé dans Capitalisme et liberté. » C’est un fait historique frappant qu’en même temps que se développait le capitalisme, les groupes religieux, raciaux ou sociaux particuliers subissaient une discrimination sans cesse décroissante dans le domaine économique « , avais-je posé de manière factuellement incontestable, rappelez-vous, leur glissa-t-il en reprenant son sourire benoît.
– Hum, fit Freud en regardant Marx.
– Mais…, fit Jésus en regardant Marx.
– Quoi ? ! fit Marx en se redressant de sa chaise longue.
– Encore du vieux rhum, les gars ? fit Jean-Louis en posant une bouteille apaisante sur le touret.
– Merci, Jean-Louis, dit Friedman en tendant son petit verre. Veuillez excuser Karl, il est fort nerveux sur ces questions.
– Nerveux, moi ? fit Marx en se reredressant.
– Mais oui, lui répondit Friedman, car ne t’en déplaise, » comme je l’ai déjà souligné, le paradoxe veut qu’en dépit du témoignage de l’histoire, ce soient précisément des groupes minoritaires que sont fréquemment sortis les champions les plus bruyants et les plus nombreux d’une transformation radicale de la société capitaliste.En effet, ils ont eu tendance à attribuer au capitalisme les restrictions résiduelles qu’il leur faut encore subir, au lieu de reconnaître que le marché libre a été le facteur principal qui a permis que ces restrictions soient aussi faibles qu’elles le sont en fait « , écris-je au chapitre 7 de Capitalisme et liberté.
– Mais non ! cria Marx
– Mais si ! hurla Friedman.
– Tu vois que c’est toi qui es nerveux, Spießbürger, dit Marx en se rasseyant. La colonisation, l’esclavage, la discrimination, le racisme, sont des superstructures politiques, juridiques et idéologiques qui légitiment l’exploitation capitaliste. Sans celle-ci, ceux-là n’auraient jamais existé, et n’existeraient pas, et donc pour se débarrasser de ceux-là, il faut supprimer celle-ci. J’avais d’ailleurs expliqué ça au président Lincoln, dans une lettre envoyée en 1862, au moment de la guerre de Sécession. Il ne m’a jamais répondu…
– C’est intéressant, cette façon de légitimer le racisme, dit Jean-Louis en resservant tout le monde.
– Ça me rappelle cette histoire que racontaient les vieux, dans ma jeunesse, pour exploiter des esclaves et garder bonne conscience, dit Jésus. C’est dans Genèse, 9 : Noé avait condamné les descendants de son petit-fils, Canaan, à » être l’esclave des esclaves de ses frères « .
– Ah bon et pourquoi ? demanda Jean-Louis.
– Parce que le père de Canaan, Cham, avait vu la nudité de son père, qui s’était endormi ivre mort dans sa grotte.
– Ha ! ha ! ha ! rigolèrent Marx et Friedman, qui avaient oublié cette histoire.
– Mais alors, cher ami, selon vous, le problème du racisme, c’est le phallus, dit Freud en coinçant sa mâchoire d’un air moqueur.
– Ah non ! Je n’ai pas de problème de phallus, moi, monsieur ! dit Jésus, qui souvent s’énervait lorsqu’il était question de son petit oiseau.
– Mais si, dit Freud.
– Mais moi je te dis que non ! dit Jésus en se relevant.
– Mais moi je te dis que si ! dit Freud en jetant son cigare par terre.
Il allait déjà bientôt être l’heure de souper. Jean-Louis allait préparer du porc croquant. Heureusement, il lui restait encore plein de vin naturel pour calmer les esprits forts.
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