ATTILA le HUN 406 – 453
Le roi des Huns menace à la fois l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient. Les légions, peu mobiles, ne sont pas de taille à affronter ses archers montés sur de rapides chevaux.
Le fléau de Dieu
» Là où passe mon cheval, l’herbe ne repousse pas « , avertit-il lui-même. Il n’a pas volé son surnom de » fléau de Dieu «
Assassine Bleda, son frère aîné, rompant ainsi avec la tradition de la direction bicéphale propre aux Huns
Verdi le fait chanter dans un opéra (1). Anthony Quinn l’incarne au cinéma (2)
DIAGNOSTIC Cruauté débridée
Sa coalition de nomades eurasiens règne sur un royaume s’étendant de l’Oural à la mer Baltique et ses raids ont pour effet de chasser les tribus germaniques de l’autre côté du Rhin et du Danube. Les déplacements de population provoqués à l’époque dépassent par leur ampleur les migrations actuelles. Des villes sont incendiées, des monastères décimés, des religieuses violées. Pendant sa dernière incursion à travers nos contrées, il s’arrête aux portes de Paris. Les Romains et leurs mercenaires wisigoths le défont lors de la bataille des Champs catalauniques, à Châlons, alors qu’il a déjà entamé sa retraite. Il n’a jamais été représenté de son vivant. Le pape Léon le Grand ne fait aucun rapport écrit après leur rencontre, à l’inverse de Priscus, diplomate de l’Empire romain d’Orient. Attila, un homme posé et sobrement vêtu, l’aurait servi dans de la vaisselle d’or et d’argent, mais buvait lui-même dans un gobelet de bois. Sa mort sera moins raffinée. Après s’être saoulé lors d’un énième mariage, il s’étouffe dans son propre sang. Ses Huns retournent dans leurs steppes ou se fondent progressivement dans le creuset ethnique européen.
(1) Attila, Giuseppe Verdi, 1846, opéra en trois actes.
(2) Attila, le fléau de Dieu, 1954, Pietro Francisci.
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