1945 Vers la paix
04 février
DÉBUT DE LA CONFÉRENCE DE YALTA (Crimée). Churchill, Staline et Roosevelt redessinent la carte de l’Europe d’après-guerre. Les graines de la future guerre froide sont semées.
14 février
LE BOMBARDEMENT DE DRESDE par les Alliés détruisit presque entièrement la ville allemande et fit quelque 35 000 victimes.
07 mars
LE PONT LUDENDORFF, à Remagen, près de Bonn, tombe intact aux mains des Américains. Le 24 mars, ceux-ci conquièrent grâce à l’opération Plunder, à Wesel (Rhénanie-du-Nord), un autre pont sur le Rhin. Les Britanniques traversent également le fleuve avec 300 000 hommes. L’Allemagne est désormais à la portée des Alliés. Malgré tout, Hitler engage durant le même mois ses ultimes réserves sur le front de l’Est, direction le lac Balaton en Hongrie, en une vaine tentative de sauver ses dernières ressources en carburant. Ce moislà, Vienne et Prague tombent aux mains des Russes.
12 avril
FRANKLIN D. ROOSEVELT, le président américain, décède. Il est remplacé par son vice-président, Harry Truman, qui ne s’écarte pas des accords passés précédemment à Yalta avec Churchill et Staline. Truman s’en tient également à l’exigence d’une « reddition inconditionnelle allemande », fixée à la conférence de Casablanca de janvier 1943.
16 avril
LA BATAILLE DE BERLIN est déclenchée par l’Armée rouge. Le même jour, les Américains conquièrent Nuremberg.
25 avril
MILITAIRES RUSSES ET AMÉRICAINS ( photo) se serrent la main au bord de l’Elbe, devant un pont métallique détruit par les bombardements, lors de la jonction des troupes Alliées, à Torgau, en Saxe en mai 1945.
30 avril
ADOLF HITLER SE SUICIDE dans son bunker, sous la chancellerie. La veille, il a épousé Eva Braun, qui se donne la mort avec lui. Les corps sont brûlés. « Il est tombé en combattant à la tête de ses troupes pour la défense de Berlin », déclare la radio allemande le matin suivant, enjolivant une fois de plus la vérité.
1er mai
JOSEPH GOEBBELS, nouveau chancelier allemand, et sa femme Magda se suicident également dans le bunker du Führer après avoir empoisonné leurs six enfants. L’amiral Karl Dönitz succède à Hitler en tant que président du Reich. Le lendemain, Berlin est livrée aux Russes.
7 mai
LES ALLEMANDS CAPITULENT sans condition. La reddition est signée par leur chef des opérations, Alfred Jodl, au QG du général Dwight Eisenhower à Reims. Au début, Jodl tente encore, à la demande de Dönitz, de limiter la capitulation au front occidental, mais Eisenhower menace de pousser les Allemands dans les bras des Russes.
8 mai
V-E-DAY, pour Victory in Europe. L’acte de capitulation inconditionnelle est signé à Berlin, cette fois par le général allemand Keitel et deux autres officiers supérieurs pour la partie allemande, le commandant de l’air britannique Arthur Tedder pour les Alliés et le chef d’état-major russe Joukov pour le haut commandement de l’Armée rouge, en présence du général américain Spaatz, et du général français de Lattre de Tassigny. La Seconde Guerre mondiale prend officiellement fin en Europe.
26 juin
CINQUANTE PAYS signent la charte des Nations unies lors de la conférence de San Francisco. Peu après, la Pologne en devient le 51e membre. En octobre, la charte est ratifiée par les cinq Grands, membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Union soviétique et la république de Chine, qui n’est à l’époque pas encore passée sous le régime communiste.
5 juillet
LA LIBÉRATION TOTALE DES PHILIPPINES est annoncée par le général américain, Douglas MacArthur. Sur ses ordres, l’ancienne colonie américaine se voit immédiatement accorder l’indépendance. Il s’agit là des prémisses de la décolonisation en Asie. Une surprise désagréable, en particulier pour les Britanniques et les Français.
17 juillet
CONFÉRENCE DE POTSDAM avec le dernier trio d’Alliés. Le président américain Harry Truman fait ses débuts dans ce cénacle. Pendant le sommet, le 26 juillet, Winston Churchill est désavoué par les électeurs britanniques et remplacé par Clement Attlee, leader du Labour. Ils conviennent de n’exiger rien de moins que la capitulation inconditionnelle du Japon, sous peine de « destruction immédiate et totale ». A Potsdam, Truman révèle à Staline l’existence de la bombe atomique et son intention d’en faire usage sous peu. Staline, qui a déjà été mis au courant par les espions qui ont infiltré le projet Manhattan, est loin de décourager Truman. Il est en effet aussi curieux que lui de voir le rôle que jouera cette nouvelle arme dans les rapports de force de l’après-guerre.
6 – 9 août
LES AMÉRICAINS LARGUENT DEUX ENGINS ATOMIQUES, l’un sur Hiroshima, l’autre sur Nagasaki. Staline ne déclare la guerre au Japon qu’après la première. Il envahit immédiatement la Mandchourie, colonie japonaise en territoire chinois. Ajoutée aux deux bombardements, cette offensive est un coup fatal pour le Japon.
14 août
L’EMPEREUR HIROHITO annonce à mots couverts sa capitulation dans un message radio enregistré la veille. C’est la première fois qu’il s’adresse à son peuple. « La guerre a évolué, mais pas nécessairement à l’avantage du Japon « , déclare-t-il laconiquement. « En outre, l’ennemi a mis en oeuvre en particulier une bombe nouvelle d’une extrême cruauté. »
2 septembre
LES JAPONAIS SIGNENT LA CAPITULATION à bord du cuirassé américain Missouri, à l’ancre dans la baie de Tokyo. C’est le point d’orgue de cette Seconde Guerre mondiale.
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