Dans les faubourgs de Stalingrad dévastée, moment de répit pour des soldats allemands épuisés et, pour beaucoup, affamés.

1944 La longue route vers Berlin

04 juin

LES ALLIÉS LIBÈRENT ROME, mais continuent de se heurter à une vive résistance. L’Américain George Patton et le Britannique Bernard Montgomery développent pendant cette laborieuse opération une aversion mutuelle qui, plus tard, leur jouera des tours.

06 juin

JOUR J, alias opération Overlord. Les Alliés font route vers la Normandie avec 6000 navires de guerre : engins de débarquement, cuirassés, croiseurs, destroyers… Lors du débarquement, le plus grand de l’histoire, les Alliés peuvent aussi compter sur le soutien d’environ 7 000 bombardiers et 5 000 avions de chasse. A ce moment crucial pour elle, la Luftwaffe ne dispose plus que de 170 appareils en état de vol. Dans les mois qui ont précédé, les Alliés ont soigneusement profité de leur supériorité aérienne croissante pour pilonner toutes les routes d’approvisionnement de l’ennemi. Dès les premiers jours de l’opération Overlord, ils ouvrent une brèche dans le mur de l’Atlantique, dont, par endroits, les fortifications s’avèrent fragiles.

Un soldat allemand, capturé par l'armée soviétique, à Orlov, à l'été 1943.
Un soldat allemand, capturé par l’armée soviétique, à Orlov, à l’été 1943.

20 juillet

L’ATTENTAT CONTRE HITLER. L’attentat à la bombe fomenté par le comte Claus von Stauffenberg échoue de justesse dans la Tanière du loup. Les conjurés espéraient s’entendre avec les Britanniques et les Américains pour ensuite poursuivre le combat ensemble contre les Russes. Le régime nazi se radicalise à l’extrême. Avec l’accord d’Hitler, le quatuor formé par Martin Bormann (parti), Heinrich Himmler (SS), Joseph Goebbels (propagande) et Albert Speer (armement et organisation) monopolise le pouvoir exécutif. Bien que rivaux, ces hommes se battent avec la rage du désespoir. Après le Jour J, les Alliés ont fort à faire pour se frayer un chemin jusqu’à Paris, en particulier au niveau de la poche de Falaise, dans le sud de la Normandie. La capitale ne sera libérée que le 25 août.

Bruxelles, 3 septembre 1944. Délivrée, la population exprime sa joie en montant, notamment, sur les chars anglais qui parcourent la ville.
Bruxelles, 3 septembre 1944. Délivrée, la population exprime sa joie en montant, notamment, sur les chars anglais qui parcourent la ville.

22 juin – 19 août

OPÉRATION BAGRATION. Les Russes isolent le groupe d’armées Nord allemand le long des côtes baltiques et détruisent presque entièrement le groupe d’armées Centre en Biélorussie. Varsovie est alors mûre pour passer aux mains des Russes. Ce qui ne se fera qu’à la mi-janvier 1945. Finalement, les Allemands encaissent sur le front de l’Est des pertes plus lourdes que celles subies lors de la bataille de Stalingrad.

03 septembre

BRUXELLES EST LIBÉRÉE par les Britanniques et les Canadiens. Dans le courant du mois d’août, le front allemand de l’Ouest s’est totalement disloqué. Les pertes allemandes sont pratiquement aussi importantes que pendant l’opération Bagration. En un mois, plus de 200 000 hommes ont été envoyés en France. Un jour après Bruxelles, c’est Anvers et son port, resté intact, qui tombe aux mains des Alliés. Hélas, le général Montgomery néglige trop longtemps de prendre le contrôle total de l’Escaut, si bien que les lignes d’approvisionnement alliées depuis la Normandie deviennent trop longues pour attaquer l’Allemagne de front.

Vue aérienne de Tokyo après les multiples bombardements américains depuis novembre 1944, par les B-29, chargés de bombes incendiaires.
Vue aérienne de Tokyo après les multiples bombardements américains depuis novembre 1944, par les B-29, chargés de bombes incendiaires.

17 – 26 septembre

OPÉRATION MARKET GARDEN. Une tentative téméraire du général Montgomery pour envahir rapidement les dernières zones occupées de Belgique à partir des fleuves néerlandais, puis, de là, le bassin de la Ruhr en Allemagne. Son but : éviter la route, plus difficile, qui rejoint la ligne Siegfried, le long du Rhin, en traversant les Ardennes. Mais il commet une erreur de calcul. La prise d’un pont crucial sur le Rhin, à Arnhem, échoue parce que ses blindés ne peuvent relever suffisamment vite les parachutistes qui tiennent le lieu. C’est le légendaire « pont trop loin ».

26 – 30 novembre

LES AMÉRICAINS BOMBARDENT TOKYO. Les Japonais comprennent pour la première fois qu’ils sont promis au même sort que l’Allemagne nazie. Plus ou moins en même temps, les Alliés envahissent les Philippines et la Birmanie. Les Japonais vont, comme les Allemands, se battre jusqu’au dernier jour et jusqu’au dernier homme.

16 décembre – 25 janvier

OFFENSIVE DES ARDENNES. Hitler exploite le retard pris par les Alliés lors de l’opération de Market Garden pour lancer la bataille des Ardennes. Son intention : reconquérir Anvers en ayant à nouveau recours à la technique de la guerre éclair et couper ainsi les lignes d’approvisionnement alliées. Son erreur : avec ce qui leur reste de moyens, les Allemands sont, comme on pouvait s’y attendre, forcés de plier devant la suprématie américano-britannique. L’offensive des Ardennes touche de plein fouet la population.

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