CPAS d’Anderlecht: un préavis de grève déposé pour dénoncer les conditions de travail
Le front commun syndical du CPAS d’Anderlecht a déposé un préavis de grève, et réclame « un investissement urgent de la Région bruxelloise ».
Le front commun syndical du CPAS de la commune bruxelloise d’Anderlecht a déposé un préavis de grève afin de dénoncer les conditions de travail au sein de l’organisme, ainsi que d’exiger une amélioration urgente de la situation.
Les syndicats chrétien, socialiste et du secteur public ont déposé ce préavis en réaction à une fraude présumée dans l’octroi d’allocations au CPAS d’Anderlecht, révélée à la suite d’un reportage de l’émission Pano sur la VRT. Deux journalistes infiltrés y montrent avoir reçu un revenu d’intégration sociale de la part du CPAS, sans remplir les conditions y donnant droit et sans habiter à Anderlecht.
Les problèmes mis à jour dans le reportage et abordés lors d’une audition spéciale à la Chambre, mercredi dernier, ne sont que le symptôme « d’une maladie chronique« , « l’excès d’une politique globale défaillante », indique le front commun, pour qui un service professionnel a besoin d’une « main-d’œuvre stable, indépendante et correctement rémunérée ». Il s’agit de la meilleure protection contre « l’ingérence politique, la corruption et la précarité« , poursuit-il.
Profite de la débâcle
Les syndicats rappellent en outre que la majorité du personnel du CPAS est submergée par la charge de travail. « Ils ne sont plus en mesure d’effectuer le travail de base, et encore moins de vérifier toutes les demandes en détail ». L’administration reste toutefois « sourde » aux besoins en termes de personnel, autant sur le terrain qu’au sein du CPAS. « Après trois assemblées, six arrêts de travail, deux grèves, de nombreuses actions, propositions et consultations au cours des dernières années, la situation ne s’est pas toujours pas améliorée. »
Les syndicats préconisent dès lors un investissement urgent de la Région bruxelloise dans le CPAS d’Anderlecht, afin de l’aider à faire face à la situation. « Il faut profiter de cette débâcle pour renforcer la position du personnel, afin qu’il puisse enfin faire son travail. »