Vooruit et Groen qualifient de « chaos » la politique d’asile et de migration du fédéral
Les présidents de Vooruit et de Groen, dans la majorité fédérale, ont qualifié de « chaos » la politique menée par la secrétaire d’État à l’Asile et la migration, Nicole de Moor (CD&V).
« La politique migratoire de la Belgique est aujourd’hui un chaos », a critiqué dimanche la présidente de Vooruit Melissa Depraetere, lors d’un débat entre présidents de partis flamands sur la VRT. Sa collègue de Groen, Nadia Naji, a abondé dans le même sens. « Il existe effectivement et certainement un chaos dans la politique d’asile et de migration », a-t-elle appuyé. « Ce n’est pas bon pour les droits humains ni pour la confiance dans la politique. Et cela réduit l’acceptation de la migration. »
Le président du CD&V, Sammy Mahdi, a soutenu sa secrétaire d’État. Selon lui, il devrait être possible de procéder à des visites domiciliaires chez les personnes qui doivent quitter le pays. « Mais Groen est le parti qui empêche cela », a-t-il dénoncé. « Comment voulez-vous créer de l’acceptation si personne ne peut être renvoyé? », s’est-il interrogé.
Pour le président de l’Open Vld, Tom Ongena, cette thématique est connotée trop négativement. « Nous devons cesser de toujours voir la migration sous un jour négatif. De nombreux secteurs de notre économie tournent grâce aux migrants. Pensez à la construction ou au nettoyage. » Selon lui, la solution passe par un taux d’emploi plus élevé des migrants. « Les gens doivent venir travailler. Ils doivent contribuer et non profiter. Cela signifie que des réformes socio-économiques doivent être mises en œuvre pour que davantage de personnes soient mises au travail. »
Les présidents des quatre partis flamands de la majorité fédérale se sont toutefois accordés sur un point: la N-VA et le Vlaams Belang ne résoudront pas cette question avec leurs propositions. « Tout le monde sait qu’un stop migratoire de 10 ans est totalement irréaliste », a souligné Melissa Depraetere.
Les intentions de vote importantes en faveur de l’extrême-droite, dans les sondages, n’ont pas échappé aux présidents des autres partis. « C’est une préoccupation majeure à laquelle nous devrons trouver une solution lors des élections« , a réagi Nadia Naji.