Voici où se trouvent les 183 marchés de Noël en Wallonie et à Bruxelles (carte interactive)
La saison du vin chaud est lancée. En ce début décembre, «le Vif» a cartographié et recensé l’ensemble des marchés de Noël en Wallonie et à Bruxelles.
Les marchés de Noël rythment cette période de fin d’année. Certains ont déjà eu lieu, tandis que d’autres sont encore en cours ou s’apprêtent à ouvrir leurs portes. Dans cette carte interactive, Le Vif a recensé l’ensemble des marchés de Noël en Wallonie et en Région bruxelloise.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Un total de 183 marchés de Noël recensés…
De Bruxelles à Mons, en passant par Namur et Durbuy, 183 marchés sont organisés, dans 169 communes différentes. Une tradition dont le succès ne faiblit pas. «Au fil des ans, le marché de Noël est devenu un incontournable en Wallonie, et l’offre est de plus en plus diversifiée, entame Geoffrey Moulart, directeur de la communication de VISITWallonia. Ces étals hivernaux ne sont pas que des endroits où se croisent stands de nourriture et artisans, on retrouve aussi des jeux de lumières, des parades ou des balades. En bref, c’est devenu un argument touristique à part entière, important pour la promotion d’une région.»
Le succès d’un événement ne dépend pas d’une formule magique: «Ce sont souvent des contextes extérieurs qui encouragent les gens à braver le froid hivernal pour se rassembler, poursuit Geoffrey Moulart. Dans une période marquée par l’incertitude et les tensions, chercher du réconfort dans la chaleur de ces événements devient presque instinctif. Les Belges trouvent dans ces moments une échappatoire, un besoin de rêver et de s’évader, ne serait-ce que pour un instant».
Les provinces de Liège et du Hainaut brillent particulièrement en cette période, avec plus de 80 marchés de Noël recensés. Cette forte présence s’explique en grande partie par l’histoire et les traditions locales. « Certains marchés sont devenus, au fil du temps, de véritables institutions, intégrées au folklore régional », souligne le directeur de la communication de VISITWallonia.
«Si le marché de Noël dans la province de Liège est si ancré, c’est parce que cette tradition est un héritage qui vient de l’est, explique Pierre Luthers, directeur de l’ASBL Enjeu, qui organise la 36ᵉ édition du Village de Noël de Liège. En Allemagne, pays où les premiers marchés ont vu le jour, seuls les artisans sont mis à l’honneur. C’est en Belgique que les premiers stands de nourriture sont nés. La ville de Liège, pionnière en la matière, a ainsi ouvert la voie à une formule qui s’est répandue dans tout le pays, inspirant d’autres communes.»
«Un marché de Noël qui n’est pas rempli n’est pas attirant»
Le Brabant Wallon se distingue par un nombre plus restreint de marchés de Noël (18). La plupart s’installent le temps d’un week-end, concentrant leurs activités sur quelques jours en décembre. Une exception à la règle: celui d’Orp-Jauche, qui se prolonge sur plus de deux semaines.
«Un marché de Noël qui n’est pas rempli n’est pas attirant, explique Geoffrey Moulart. Les petites communes préfèrent concentrer leurs efforts sur un week-end ou une soirée, pour être certaines d’avoir du monde et une belle ambiance. Dans la jeune province, il y a moins d’habitants, donc moins de visiteurs. Le Brabant Wallon est dynamique malgré tout, mais certainement moins ancrée dans le folklore que d’autres provinces».
Dans la région de Bruxelles-Capitale, 14 communes sur 19 célèbrent les fêtes avec leur propre marché de Noël, pour un total de 17 événements organisés. «La Région propose des marchés originaux, comme celui niché au cœur d’une forêt de sapins ou encore celui dédié aux gravures et à l’artisanat», souligne Adelaïde de Patoul, porte-parole du Brussels Major Events.
Sept marchés qui durent plus d’un mois
Certaines communes rangent leurs décorations de Noël bien plus tard que d’autres. Elles sont sept en Wallonie et à Bruxelles à maintenir leurs chalets jusqu’en janvier. Sans grande surprise, ce sont surtout les grandes villes qui prolongent les festivités le plus longtemps. En plus de Mons, Bruxelles, et Charleroi, d’autres communes font partie de cette liste, comme Dinant, ou Malmedy.
De quoi s’attendre à une baisse de fréquentation une fois le réveillon de Noël et le Nouvel An passé? «Bien au contraire, rétorque Geoffrey Moulart. Les marchés de Noël sont davantage dépendants des congés scolaires, qui se terminent le 3 janvier. Il n’est pas étonnant de voir des villes étendre le leur aussi longtemps que le calendrier scolaire le permet».
Même son de cloche du côté de Bruxelles. «Prolonger le plus possible ce délai permet de faire durer le plaisir en quelque sorte, ajoute Anaïs de Patoul. De plus, organiser un marché dans la capitale est un énorme investissement de temps et d’argent. Rien que la mise en place des infrastructures prend plusieurs semaines. Il est donc primordial de mettre à profit le plus longtemps possible ces installations.»
Et évidemment, la longue durée du marché de Noël à Liège est aussi une tradition. «Cela fait plus de 20 ans que le marché de Noël perdure même après les fêtes, explique Pierre Luthers. Le nombre de visiteurs ne décline pas, loin de là. Comme beaucoup de villes, les vacances scolaires permettent en grande partie de faire participer plus longtemps les artisans locaux».
Entre traditions locales et animations variées, ces 183 marchés répartis sur tout le territoire offrent une multitude de possibilités d’animer votre période hivernale. Vous avez tout le mois de décembre (et une partie du mois de janvier) pour en profiter.
Par Thomas Renard
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici