Voici la « red notice » d’Interpol : la Tunisie recherchait Abdesalem Lassoued pour « agression avec violence », et pas seulement pour son évasion
Jusqu’à présent, les autorités belges n’évoquaient que l’évasion de prison comme motif de la demande d’extradition d’Abesalem Lassoued. Or, la « red notice », envoyée par la Tunisie à la Belgique via Interpol, mentionne explicitement la prévention d’agression avec violence…
A l’été 2022, avant d’envoyer la demande d’extradition d’Abdesalem Lassoued, restée dans un tiroir, et qui a poussé Vincent Van Quickenborne à la démission, la Tunisie envoyait, via Interpol, une « red notice » concernant le terroriste tunisien. Depuis la révélation de l’existence de cet notice rouge par le site flamand Business AM, au gouvernement, et en particulier chez la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) on explique que cette note rouge n’évoquait qu’une évasion de prison, datée de 2012. Or, s’évader de prison n’est en Belgique pas un crime, et ceci, disait-on dans la Vivaldi, contribuait à expliquer l’absence de célérité à mettre cette demande en œuvre.
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Depuis ce mercredi matin, les députés fédéraux peuvent consulter cette red notice d’une page et demie (en français). Son contenu est parvenu au Vif. Il contredit la version jusqu’à présent présentée par la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden, dont les services ont eu à (mal) traiter de la notice rouge. Daté du 1er juillet 2022, le document commence en effet par mentionner les raisons qui valent à la Tunisie et à Interpol de réclamer l’arrestation avant l’extradition d’Abesalem Lassoued. « Le nommé Abdesalem Lassoued est inspecté pour s’être évadé de prison en 2012 au profit du tribunal de première instance de Sfax pour l’accusation d’agression avec violence », peut-on y lire, sachant que « le fugitif est recherché en vue de poursuites pénales « .
La note, très courte, donne, comme « action requise en cas de découverte » sa « localisation d’arrestation en vue d’extradition », et précise que « des assurances sont données que l’extradition sera demandée lorsque la personne aura été arrêtée, conformément à la législation nationale et/ou aux traités bilatéraux et conventions multilatérales applicables ».
Elle ajoute que « la présente demande doit être considérée comme une demande officielle d’arrestation provisoire. Prière de procéder à l’arrestation provisoire conformément à la législature nationale et/ou aux traités bilatéraux et conventions multilatérales applicables ». Et, par cette note, Interpol supplie la Belgique « d’aviser immédiatement le Bureau central national de Tunis et le secrétariat général de l’Organisation internationale de police criminelle Interpol de la localisation de l’individu« .
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