Vivaqua contrainte d’emprunter pour payer son personnel
L’intercommunale bruxelloise de l’eau, Vivaqua, conclut des emprunts depuis plusieurs mois afin de rémunérer son personnel. Le problème de facturation que rencontre l’entreprise depuis qu’elle a changé de logiciel il y a un an n’est toujours pas résolu et des dizaines de milliers de clients ne reçoivent plus leur décompte périodique, rapporte vendredi De Standaard.
Vivaqua approvisionne en eau les 19 communes bruxelloises et quatre communes du Brabant wallon. Il y a un an, elle est passée à un nouveau logiciel pour gérer les données de ses clients et cela ne s’est pas fait sans mal. « De gros problèmes sont survenus lors du transfert des données de clients et pour des dizaines de milliers d’entre eux, la mutation ne s’est pas faite correctement », explique un porte-parole.
Depuis des mois, Vivaqua ne parvient donc plus à envoyer les factures intermédiaires ou finales à une bonne partie de sa clientèle. Le porte-parole estime qu’il y a encore un arriéré important à combler auprès d’un peu plus d’un client sur quatre, soit pour quelque 90.000 connexions. « L’argent de nos abonnés est notre principale source de revenus. Nous ne recevons pas de subsides », ajoute le porte-parole.
Pour pouvoir rémunérer son personnel et honorer les factures de ses fournisseurs, Vivaqua est donc contrainte de faire des emprunts à court terme auprès d’institutions de crédit. La société ne dévoile pas de montant, mais le porte-parole évoque « plusieurs millions » d’euros.
Ce souci technique engendre aussi des conséquences pour les clients. S’ils ont été tranquilles pendant plusieurs mois, la facture finale devra tôt ou tard être acquittée et l’addition risque alors d’être salée. Une famille moyenne doit prévoir environ 300 euros annuels.