Vaccin, médicament: une vingtaine d’essais cliniques liés au Covid en cours en Belgique

Si la Belgique a l’habitude d’accueillir beaucoup d’essais cliniques, en avoir autant sur une même pathologie de manière simultanée constitue du jamais-vu, selon le quotidien.

Une vingtaine d’essais cliniques visant à tester la sécurité et l’efficacité de candidats vaccins ou médicaments contre le coronavirus sont en cours dans les hôpitaux belges, révèle Le Soir vendredi. Si la Belgique a l’habitude d’accueillir beaucoup d’essais cliniques, en avoir autant sur une même pathologie de manière simultanée constitue du jamais-vu, selon le quotidien.

Trois groupes pharmaceutiques et un centre de recherche ont choisi notre pays: Janssen Pharmaceutica (J&J), Curevac, MSD et l’Institut Pasteur. Plusieurs vaccins sont testés, mais le gros des essais cliniques est constitué de traitements. Sans compter que les acteurs académiques belges pèsent près de la moitié des essais cliniques en cours alors qu’en « temps normal », ils ne représentent pas plus d’un quart.

En règle générale, la Belgique est le pays qui accueille le plus grand nombre d’essais cliniques en Europe après le Danemark et l’Estonie par tête d’habitants. En 2019, on en a compté pas moins de 526. Son attractivité s’explique d’abord par l’expertise tant au niveau de l’autorité en charge de la délivrance des autorisations – l’Agence du médicament – que des hôpitaux, des centres de recherche clinique et des médecins eux-mêmes qui ont acquis avec les années beaucoup d’expérience, d’après Nathalie Lambot, spécialiste essais cliniques à la fédération Pharma.be. C’est surtout pour la phase 1 des essais que la Belgique est réputée. Le pays dispose de 11 centres spécialisés en la matière. Notre pays dispose aussi d’une expertise particulière en vaccinologie liée à la présence de centres de recherche renommés comme à Anvers et Gand.

Enfin, si la Belgique est à la pointe, c’est aussi grâce à la rapidité avec laquelle l’Agence des médicaments est capable d’évaluer les dossiers qui lui sont soumis. « Elle donne une réponse endéans les 15 jours (pour la phase 1), ce qui en fait l’autorité la plus rapide d’Europe », souligne Nathalie Lambot. Pour les traitements et vaccins covid, elle a même réduit ce délai à 4 jours. Un élément déterminant pour les groupes pharmaceutiques au vu de la crise sanitaire.

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