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Utiliser votre GSM ou tout appareil électronique en conduisant vous coûtera plus cher

La Chambre a approuvé jeudi en séance plénière une proposition de loi du CD&V réformant la réglementation interdisant l’usage du GSM au volant. L’infraction passera du 2e eu 3e degré, soit une amende passant de 116 à 174 euros.

La Chambre a approuvé jeudi en séance plénière une proposition de loi du CD&V réformant la réglementation interdisant l’usage du GSM au volant. L’infraction passera du deuxième au troisième degré et pourra être verbalisée dès qu’un appareil électronique est manipulé par un automobiliste, sauf si le véhicule est à l’arrêt ou en stationnement. Jusqu’ici, seul le téléphone portable était visé et il devait être utilisé et tenu en main, pour que le conducteur soit verbalisé. L’appareil doit obligatoirement être fixé sur un support.

Le texte a été approuvé à l’unanimité, moins l’abstention du Vlaams Belang et le vote contre du PTB. Maria Vindevoghel (PTB) a dit craindre que cette loi « pousse des gens dans la précarité pour promouvoir la sécurité routière ». Elle a plaidé pour des amendes liées aux revenus.

De son côté, l’institut Vias se réjouit de l’adoption d’un renfort de l’interdiction du GSM au volant, un changement dont il était demandeur. L’ancien institut belge pour la sécurité routière espère une entrée en vigueur « rapide ». Etendre l’interdiction à tout appareil électronique manipulé par un automobiliste est une avancée pour l’institut. En effet, les automobilistes ne tiennent pas forcément leur téléphone ou ordinateur portable en main tout en conduisant. Une étude menée par Vias sur l’usage des caméras pour détecter l’usage du GSM au volant révélait qu’un conducteur sur huit plaçait son téléphone sur les genoux et un sur 20 le calait entre l’épaule et l’oreille, « ce qui ne pouvait pas être verbalisé », éclaire Vias. « La distraction causée par l’utilisation du téléphone portable est responsable d’au moins 50 décès et 4.500 blessés sur les routes belges chaque année« , rappelle l’institut, qui estime « logique de sanctionner plus lourdement cette infraction, d’autant que le phénomène s’est diversifié » et accru « ces dernières années ».

Rédiger, envoyer et lire un SMS au volant multiplient ainsi par six le risque d’accident.

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