Une radicalisation dans certaines entreprises publiques bruxelloises ?
La question de l’existence ou non du phénomène de radicalisation religieuse au sein d’entreprises publiques bruxelloises telles que Bruxelles-Propreté et la STIB a atterri mardi sur le devant de la scène médiatique bruxelloise, au détour d’une interview de la secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de la Propreté publique Fadila Laanan.
Le chef du groupe MR Vincent De Wolf a estimé que le gouvernement bruxellois traitait le problème avec légèreté. A défaut de preuve de l’existence du phénomène à la STIB, le ministre du Transport Pascal Smet a quant à lui évoqué « un risque possible » que certains travailleurs se radicalisent. « Je crois qu’il y a un problème de radicalisme dans certaines entreprises », a déclaré la secrétaire d’Etat à la Propreté publique, interrogée mardi matin par Bel RTL. Sans plus de détails, Mme Laanan a ajouté: « Bruxelles-Propreté compte 2.400 agents. Mais, à la Stib où il y a plus de 8.000 agents, on connaît le même phénomène. » Selon le chef de file de l’opposition libérale, Vincent De Wolf, aucune mesure ne serait prise par ces entreprises pour mesurer l’ampleur de ce phénomène et identifier les agents radicalisés voire recruteurs. Vincent De Wolf a par ailleurs jugé « sidérant d’entendre un membre du gouvernement faire état d’éléments radicaux au sein d’entreprises publiques, entre deux questions relatives aux sacs poubelles, sans annoncer que des mesures effectives soient prises à cet égard… Pire encore, est de constater l’inaction du gouvernement bruxellois qui rappelle la légèreté avec laquelle son ministre-président avait mobilisé la Région bruxelloise dans la lutte contre le radicalisme ».
Selon Pascal Smet, « le gouvernement et la STIB sont conscients que la STIB en tant qu’entreprise est un reflet de la société bruxelloise et que de ce fait, il existe un risque possible auprès de la STIB que certains de ses collaborateurs se radicalisent. Bien entendu, la STIB travaille en étroite collaboration avec les services de sécurité pour gérer ce risque. En ce moment, il n’existe pas de preuves concrètes pour avancer que des risques de sécurité se posent vis-à-vis de l’entreprise ou de la société. S’il devait exister, nous prendrions évidemment les mesures nécessaires… », a quant à lui précisé Pascal Smet.