Une augmentation des salaires pour 2025-2026 est possible selon la FGTB, qui négociera en ce sens
Le syndicat socialiste a sorti sa calculette et estime possible d’augmenter les salaires. La FGTB entend négocier ce point à l’occasion du prochain accord interprofessionnel (AIP) pour 2025-2026, annonce son président, Thierry Bodson.
À la lumière des derniers chiffres de la Banque nationale et de la réduction de l’écart de salaires avec les pays voisins, la FGTB juge qu’il doit être possible d’obtenir une augmentation des salaires de 0,5 à 0,8% à partir de 2025.
Interrogé dans l’Echo, Le Soir ainsi que sur Matin Première (RTBF) vendredi, Thierry Bodson estime que l’économie belge a fait preuve d’une meilleure résilience que ses voisins, notamment grâce à l’indexation automatique des salaires appliquée chez nous.
Le patron du syndicat socialiste pointe aussi les bons résultats des entreprises belges qui doivent permettre de financer une augmentation des salaires des travailleurs. « Le taux de marge des entreprises, c’est-à-dire le bénéfice brut avant impôt et investissement, dépasse les 40 % en Belgique. Il n’y a qu’aux Pays-Bas qu’il est plus élevé », affirme M. Bodson selon qui la productivité des entreprises belges a augmenté de 23% depuis 1995, alors que les rémunérations n’ont, elles, progressé que de 13% seulement dans l’intervalle.
Grosses fortunes et tax shift
Quant aux mesures à prendre pour réduire le déficit public, la FGTB rappelle que le tax shift mis en place par le précédent gouvernement de Charles Michel (MR) coûte actuellement quelque 15 milliards par an via la baisse de cotisations patronales de 25 à 20% et la réduction de l’impôt des sociétés de 33 à 25%. « Si on augmentait les deux de 1 point de pourcentage, on serait quasi aux trois milliards nécessaires au budget », calcule Thierry Bodson.
« Repasser à une quote-part patronale de 25% épongerait d’ailleurs en partie le déficit de la Sécu que sa baisse a générée ». Pour rééquilibrer les finances publiques, la FGTB appelle aussi à mettre les grosses fortunes à contribution. Elle plaide dans cette optique pour un cadastre des fortunes. Pour le syndicat socialiste, un impôt annuel progressif allant de 0,5 à 2% doit ainsi être instauré sur les patrimoines dépassant un million d’euros, hors logement.