Un traitement des TOC par stimulation cérébrale profonde au CHU de Charleroi
(Belga) Un traitement des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) par la neurochirurgie, première du genre en Wallonie, a été présenté mercredi au CHU de Charleroi.
Quatrième pathologie psychiatrique, les TOC se manifestent notamment par des idées irrationnelles et créatrices d’anxiétés perturbantes, pour le patient et pour son entourage, jusqu’à devenir handicapantes. Les traitements classiques font appel à la thérapie comportementale et à des antidépresseurs, mais peuvent ne pas aboutir et laisser le patient dans un état très invalidant. C’est pourquoi une technique de stimulation cérébrale profonde a été mise au point. Elle consiste à implanter des microélectrodes dans les parties du cerveau incriminées, en les reliant à un pacemaker placé sous la peau du patient. Ce pacemaker est ensuite programmé avec le patient, afin d’obtenir une stimulation optimale. L’opération, qui dure entre trois et quatre heures, est désormais admise par l’INAMI, mais doit faire l’objet d’une approbation par un comité médical, qui en limite la possibilité à huit interventions par an. Le CHU de Charleroi est le premier centre en Wallonie à s’être lancé dans cette technique de pointe. Une patiente a décrit mercredi lors de la présentation ce qu’avait été son « calvaire » depuis l’âge de 6 ans et sa première dépression nerveuse à cause de ces TOC, suscitant des « angoisses permanentes, la phobie des produits chimiques et la nécessité de se laver sans cesse les mains ». Elle a subi une opération il y a six mois et fait actuellement l’objet de contrôles hebdomadaires, a-t-elle expliqué. (Belga)
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