Maxime Degey
Le journal Le Soir a indiqué avoir été censuré à quelques jours des élections communales, Maxime Degey (Ensemble Verviers) dénonce un "viol de l'instruction" concernant une "affaire privée". © BELGA PHOTO LAURENT CAVENATI

Un article du « Soir » sur un candidat aux élections communales censuré par la justice

Jeudi soir, le journal Le Soir s’est vu interdire la publication d’un article relatif à Maxime Degey (MR), tête de liste « Ensemble Verviers ».

Le tribunal de première instance de Liège a interdit au journal Le Soir de publier un article sur un candidat aux élections communales, rapporte samedi le quotidien sur son site internet. Le média « s’inquiète de cette censure préventive et la contestera par toutes les voies légales possibles ».

L’article en question évoquait Maxime Degey (MR), premier échevin à la Ville de Verviers et tête de liste « Ensemble Verviers » à l’élection communale de ce dimanche 13 octobre.

« Dans le respect des standards déontologiques et du débat contradictoire, Le Soir a contacté Maxime Degey le 8 octobre pour lui soumettre plusieurs questions, dans le cadre d’un article en préparation. Pour seule réponse et après plusieurs relances, Le Soir a reçu, jeudi en soirée, une ‘injonction de suspension de diffusion’, décrétée par le président du tribunal de première instance de Liège. Ce qui empêche aujourd’hui Le Soir, ainsi que l’ensemble du groupe Rossel, de publier les informations en sa possession. Le juge a fixé à 50.000 euros le montant de l’astreinte, en cas de non-respect de sa sentence », écrit le quotidien.

La décision judiciaire intervient à la suite d’une requête unilatérale d’extrême urgence déposée par Maxime Degey. L’avocat de ce dernier estime en effet que « la publication (…), à trois jours des élections communales, pourrait avoir pour conséquence d’impacter directement le résultat desdites élections« . Et que son client subirait notamment un « préjudice sérieux au regard de ses droits à l’honneur, à sa réputation et à sa vie privée ».

Maxime Degey évoque une « affaire privée » de 2018 et un « viol de l’instruction »

Le principal intéressé s’est exprimé sur le dossier ce dimanche, à l’occasion de son vote. Maxime Degey invoque un problème d’ordre privé et une violation de ses droits.

« C’est une affaire privée qui date de 2018 et sur laquelle Le Soir a eu accès à des éléments que je n’ai pas. Il y a donc un viol de l’instruction« , a confié Maxime Degey à l’agence Belga. « J’avais un restaurant et un litige dans la faillite est survenu. Le journal a eu accès à des informations que même mon avocat ne possède pas », a-t-il ajouté, mettant en avant son droit à la présomption d’innocence.

D’où ce dépôt d’une requête unilatérale d’extrême urgence « plus par principe que par intérêt. Je suis le premier à être garant de ce droit à la liberté de la presse et à la liberté d’expression mais cette manière de faire n’est pas acceptable. C’est une décision de justice tout à fait exceptionnelle qui n’arrive jamais, preuve qu’il y a un problème », s’est-il encore défendu.


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