Tout ce qui change pour votre portefeuille dès ce 1er avril
Le 1er avril n’est pas que le jour du poisson et de ses traditionnelles blagues. Comme chaque premier jour d’un mois, certaines choses vont changer en Belgique. Voici les principales nouveautés qui entreront en vigueur à partir du quatrième mois de l’année.
Un fonds « Retour au travail » pour les personnes licenciées pour force majeure médicale
Toute personne reconnue en incapacité de travail, dont le contrat a été rompu par l’employeur pour cause de force majeure médicale, pourra faire appel au fonds « Retour au travail » mis sur pied par l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) dès le 1er avril. Le but est d’offrir à ces travailleurs la possibilité de s’orienter vers une nouvelle fonction après avoir été licencié.
Les employeurs qui mettent fin au contrat d’un travailleur pour cause de force majeure médicale devront désormais payer 1.800 euros au fonds Retour Au Travail. Les travailleurs licenciés en raison de leur état de santé pourront alors faire appel à ce fonds, afin de bénéficier d’un accompagnement de carrière personnalisé.
L’objectif de cet encadrement est ainsi de leur donner de nouvelles perspectives de retour sur le marché du travail, dans la mesure de leurs possibilités. Pour bénéficier de cet accompagnement, les travailleurs concernés devront introduire une demande auprès de l’Inami. Si leur demande est approuvée, ils reçoivent un voucher d’une valeur maximale de 1.800 euros, qu’ils peuvent utiliser auprès d’un prestataire agréé.
Les prestataires qui souhaiteraient proposer des services dans le cadre du Fonds Retour au Travail pourront, également dès le 1er avril 2024, déposer leur candidature auprès de l’Inami en vue d’obtenir cette agrégation. À partir du 1er avril 2025, les personnes en incapacité de travail depuis plus d’un an pourront à leur tour faire appel au fonds. La Belgique compte quelque 500.000 malades de longue durée. Il s’agit du groupe le plus important de personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas.
Le salaire minimum dépasse les 2.000 euros brut
Le salaire minimum augmentera le 1er avril et dépassera pour la première fois les 2.000 euros brut. Selon le syndicat chrétien CSC, le salaire de quelque 80.000 travailleurs progressera.
L’augmentation a été actée lors des négociations interprofessionnelles pour la période 2021-2022. Une première hausse a été enregistrée le 1er avril 2022, de 76,28 euros. Une deuxième augmentation du salaire minimum est prévue ce 1er avril. Il progressera de 35,7 euros brut par mois. Avec l’indexation automatique des salaires, le salaire minimum aura augmenté d’environ 400 euros net sous ce gouvernement, calcule le ministre de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne. On atteint 2.030 euros de salaire minimum en avril, précise-t-il. Le montant augmentera à nouveau le 1er avril 2026, toujours de 35,7 euros.
Près de 135 médecins généralistes adoptent le « New Deal »
À partir du 1er avril 2024, 134 médecins généralistes (122 en pratique de groupe et 12 en pratique solo) travailleront selon un nouveau modèle d’organisation et de financement appelé New Deal. Le comité de l’assurance de l’Inami a approuvé leurs candidatures.
Dans le cadre du « New Deal », les médecins généralistes percevront une rémunération proportionnellement moindre pour les consultations, mais tireront davantage de revenus d’un financement fixe par patient et de primes pour embaucher des infirmières. Ce nouveau modèle organisationnel et financier permettra ainsi aux médecins généralistes de « retrouver leur vocation première : consacrer du temps et des soins à leurs patients », selon le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Les autres cabinets intéressés peuvent poser leur candidature en envoyant un mail à newdeal@riziv-inami.fgov.be. Ces nouvelles demandes seront soumises au comité de l’assurance de l’Inami.
Le mazout classique 50S disparaît du marché
Le mazout classique (50S) disparaîtra du marché le 1er avril. Il sera remplacé par une variante moins polluante mais plus chère.
Aujourd’hui, les consommateurs peuvent choisir parmi différents types de mazout pour chauffer leur habitation, notamment le gasoil de chauffage 50S (mazout classique) et le gasoil diesel (mazout extra).
A partir du 1er avril, le 50S ne pourra plus être commercialisé en raison d’une teneur en soufre de 50 ppm (parties par million) ou 0,005%. Seul le mazout 10S pourra encore être vendu, un mazout de chauffage comprenant maximum 0,001% de soufre. Un carburant contenant le moins de soufre possible est meilleur pour l’environnement.
Le consommateur ne devrait pas remarquer ce changement car non nombre de négociants se sont déjà adaptés. Moins riche en soufre, le nouveau mazout sera par contre plus cher. La différence de prix entre les deux produits sera d’environ 36 euros pour une commande de 2.000 litres.