Thomas Piketty ne sera pas entendu au parlement belge
Le PTB le réclamait, la majorité a refusé sous le prétexte que ce serait un « show ». C’est dire combien la taxe sur les comptes titres est devenue un symbole politique.
Thomas Piketty, l’intellectuel français ultra-populaire auteur du « Capital au XXIe siècle », ne sera pas entendu au parlement belge. Pas plus que son homologue flamand, l’économiste Paul De Grauwe. Le PTB le réclamait dans le cadre du débat en commission de la Chambre sur la taxe comptes titres.
« Incroyable, tweete le député du PTB, Marco Van Hees. La majorité unanime vote contre la demande d’un avis de la Cour des comptes et d’auditions de Piketty et De Grauwe, au motif que ce serait « du show ». Alors qu’une taxe a rarement été aussi controversée avant son adoption. De quoi ont-ils peur ?
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#TaxeComptesTitres Incroyable : la majorité unanime vote contre la demande d’un avis de la Cour des comptes et d’auditions de Piketty et De Grauwe, au motif que ce serait "du show". Alors qu’une taxe a rarement été aussi controversée avant son adoption. De quoi ont-ils peur ?
— Marco Van Hees (@Marco_VanHees) January 13, 2021
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De show, il aurait bien été question. Parce que cette taxe est devenue un symbole A droite, les nationalistes flamands dénoncent une augmentation de la pression fiscale en Belgique. A gauche, le PTB cible une occasion manquée d’un véritable impôt sur la fortune.
L’équipe De Croo a remis sur pied la taxe sur les comptes-titres, mesure du gouvernement Michel que la Cour constitutionnelle avait annulée. Elle s’inscrit dans sa volonté de faire contribuer les personnes qui ont « les épaules les plus larges » au financement des soins de santé, mis à rude épreuve par la crise du coronavirus. Une recette annuelle de 428 millions d’euros est attendue, dont 397 millions en 2021 et environ 30 millions en 2022.
Un prélèvement de 0,15% est prévu sur les comptes-titres, dont sont exonérés les comptes de moins d’un million d’euros, détenus par des personnes physiques ou morales. Dans son avis, le Conseil d’Etat avait invité le gouvernement à mieux justifier ce seuil d’un million ainsi que la disposition anti-abus qui veut éviter que des contribuables ne placent leur argent sur différents comptes-titres pour éviter d’atteindre le seuil d’un million d’euros. Celle-ci produira ses effets à partir du 30 octobre. Cette taxe avait fait l’objet de tensions entre PS et MR après la mise sur place de la majorité. Un symbole…
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