Thomas Dermine opposé à l’idée de remonter la TVA sur l’énergie
Donner le signal qu’on risque de remonter la TVA sur l’énergie alors que la plupart des ménages ne savent pas comment payer leur facture d’électricité est très mauvais, a affirmé le secrétaire d’État fédéral à la Relance et aux Investissements stratégiques Thomas Dermine (PS). Il est toutefois important de réévaluer les mesures dans le contexte d’une contrainte budgétaire forte, reconnaît-il.
La priorité à court terme, c’est d’aider les ménages à passer cette crise sans précédent au niveau énergétique. On va aider les ménages à passer l’hiver avec des mesures, quoi qu’il en coûte, pour soutenir le pouvoir d’achat. Prendre des mesures de trois mois en trois mois relève du supplice chinois. Si les libéraux veulent remonter la TVA à 21%, qu’ils le disent et on discutera. Dans le cadre budgétaire… », a commenté Thomas Dermine, interrogé par La Première (RTBF).
Le secrétaire d’Etat socialiste s’est dit ravi d’entendre le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) envisager une réforme fiscale, alors qu’il ne l’envisageait pas pour la législature en cours. Pour Thomas Dermine, il faut investir massivement et réformer la fiscalité, « si on veut faire cette grande bascule qui accélère la transition et nous engage dans la ‘souveraineté énergétique' ».
À ses yeux, chacun, sans exception, doit contribuer à hauteur de ses moyens. Il est « incompréhensible que l’on paie très vite beaucoup d’impôts sur les revenus du travail. Par contre, il est inexplicable qu’un euro de revenu immobilier ne soit pas taxé de même façon qu’un euro du revenu du travail. Il faut aller progressivement vers la globalisation des revenus pour diminuer la charge fiscale et rééquilibrer sur d’autres sources », a-t-il encore dit.
M. Dermine a enfin estimé que l’écologie politique a échoué parce qu’on punit les plus faibles à travers les taxes « sur les vieilles voitures, ou que l’on met des incitants pour soutenir les pus riches ». Il faut aussi pouvoir discuter de la réorientation de la fiscalité pour « pouvoir l’augmenter des quelques points sur les 2 – 3% de la population les plus nantis », a-t-il estimé.