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Thaïlande: la diplomatie officielle belge doublée par une fondation dirigée par un comte (info Le Vif)

Le Vif

Dans la capitale thaïlandaise, où la princesse Léa vient d’accomplir une visite officieuse, la diplomatie officielle belge est doublée par une fondation dirigée par un comte belge.

Si les membres de la famille royale ont été contraints d’abandonner «de Belgique» comme patronyme au profit de Saxe-Cobourg, une princesse belge continue, elle, de se faire appeler «de Belgique». Lors d’une visite officieuse en Thaïlande, mais en grande pompe tout de même (dîner de gala, vernissage, conférence…), Léa Wolman, veuve du prince Alexandre (fils du roi Léopold III et de Lilian Baels) et tante par alliance du roi Philippe, a ainsi signé «Léa de Belgique» dans des livres d’or et autres registres, notamment pour souhaiter un prompt rétablissement à la princesse Bajrakitiyabha, fille aînée du roi de Thaïlande et héritière présomptive du trône. Celle-ci a été victime d’une crise cardiaque, le 14 décembre dernier.

A la manœuvre de cette visite au royaume de Siam: le très fortuné comte Gérald van der Straten Ponthoz (photo), qui a pignon sur rue à Bangkok, où il dirige la fondation caritative Chao Phya Abhai Raja Siammanukulkij, qui fêtait son 15e anniversaire. Or, celle-ci a également pour but de «contribuer aux bonnes relations entre la Thaïlande et la Belgique». «Les efforts inlassables du comte Gérald van der Straten Ponthoz en faveur des organisations caritatives en Thaïlande ont grandement contribué à l’établissement de relations étroites entre la Belgique et la Thaïlande», écrivait la fondation sur sa page Facebook, le 19 janvier. Problème: l’ambassade de Belgique à Bangkok, dont c’est le rôle premier, n’a visiblement pas été associée à l’événement. Ce qui a suscité des questions chez des diplomates européens sur place, mais aussi, semble-t-il, de la part des autorités thaïlandaises.

Si l’ambassadrice de Belgique, Sibille de Cartier d’Yves, ne figure sur aucune des photos publiées par la presse locale, ce n’est pas le cas de son homologue russe, qui était présent au dîner de gala, tout comme un haut représentant de l’Eglise orthodoxe russe. Or, la Belgique s’est officiellement, et résolument, rangée au côté de l’Ukraine… Cela ne ferait-il pas un peu désordre? «Comme il s’agit d’un événement privé, avec des invités venus à titre privé, les Affaires étrangères s’abstiennent de tout commentaire», a répondu, au Vif, Wouter Poels, porte-parole du SPF Affaires étrangères.

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