Taux d’épargne, consommation, paris: ce qui change ce 1er décembre

Le passage au mois de décembre s’accompagnera de plusieurs changements.

Ce 1er décembre, trois changements majeurs sont prévus: une augmentation des taux d’épargne dans plusieurs banques, le renforcement des contrôles dans les agences de paris et un traitement sur mesure pour les enfants en situation d’obésité.

Taux d’épargne: il va augmenter dans certaines banques

BNP Paribas Fortis, Beobank, ING et KBC/CBC augmentent les taux d’épargne de certains de leurs comptes à partir de ce 1er décembre.

Le compte d’épargne classique chez Beobank verra par exemple sa prime de fidélité passer de 0,45% à 0,55%, alors que le taux de base reste inchangé. Le compte d’épargne Fidelity Plus de Beobank verra aussi son taux de base augmenter: de 0,25% à 0,45%. En revanche, la prime de fidélité restera inchangée (0,75%).

Pour l’ING Compte d’épargne, le taux de base passera de 0,45% à 0,50%. Les capitaux qui restent sur ce compte pendant au moins un an bénéficieront d’une prime de fidélité qui passera de 1,05% à 1,75%. Le taux de base de l’ING Épargne Tempo, qui permet d’épargner un montant fixe de maximum 500 euros chaque mois, passera quant à lui de 0,75% à 1,15%, avec une prime de fidélité qui augmentera de 1,50% à 1,85%.

Le taux de base du compte d’épargne ordinaire chez BNP Paribas Fortis passera de 0,25% à 0,50%, tandis que la prime de fidélité restera inchangée à 0,25%. Pour le compte d’épargne plus, si le taux d’intérêt reste fixé à 0,5%, la prime de fidélité sur le montant qui reste au moins un an sur le compte passera, elle, à 1,25%, contre 1% actuellement.

Les banques KBC et CBC vont quant à elles augmenter les taux d’intérêt des comptes d’épargne Start2Save et Start2Save4, de 0,40% à 0,75%. Leur prime de fidélité sera également revue à la hausse, de 1,10 % à 1,80%.

Hausse des tarifs maximaux légaux de certains crédits à la consommation

Les tarifs maximaux pour les ouvertures de crédit augmenteront ce vendredi 1er décembre d’1 point de pourcentage, indique mardi le SPF Economie. Les taux annuels effectifs globaux (TAEG) maximaux légaux pour les ouvertures de crédit, parmi lesquelles ce qu’on appelle les « cartes de crédit » à remboursement étalé et la possibilité d’aller en négatif sur un compte à vue, augmenteront ainsi d’1 point de pourcentage.

Ces ouvertures de crédit vont donc augmenter si elles sont assorties d’un taux débiteur variable et que le TAEG correspond au maximum, ce qui est souvent le cas. Les nouveaux maxima seront seulement applicables aux nouveaux contrats de crédit et aux contrats de crédits existants avec un taux débiteur variable, précise l’administration fédérale. Ils ne s’appliqueront donc pas aux contrats existants avec un taux débiteur fixe. Cette hausse résulte d’une hausse de plus de 0,75 point de pourcentage de l’indice de référence (Euribor à 3 mois) correspondant de septembre 2023 par rapport à l’indice de référence qui était à la base de la précédente adaptation de ces maxima, détaille le SPF Economie.

Plus de contrôles dans les agences de paris dès ce 1er décembre

A partir du 1er décembre, les agences de paris devront à nouveau effectuer des contrôles d’identité pour vérifier que leurs clients sont majeurs et qu’ils ne figurent pas sur la liste EPIS des personnes exclues de jeu (Excluded Persons Information System).

Entre début octobre 2022 et mi-janvier 2023, à chaque passage dans une agence de paris, un joueur devait entre autres présenter sa carte d’identité, mentionner sa profession, être photographié et signer un registre d’accès regroupant de nombreuses informations le concernant pendant 10 ans.

Mais en début d’année, à la suite d’une action en référé introduite par 200 agences de paris, le tribunal de première instance de Namur avait suspendu l’arrêté royal prévoyant le contrôle EPIS. Fin octobre, la cour d’appel de Liège a finalement réformé cette décision judiciaire parce qu’elle n’a pas reconnu l’urgence. La procédure a été clôturée et le tribunal ne se prononcera plus non plus sur le fond. Les agences de paris ne pourront donc plus laisser entrer des personnes dépendantes aux jeux de hasard. Actuellement, 48.641 personnes sont exclues de jeu volontairement, 919 par un tiers, 661 par un administrateur, 66.474 à la suite d’un règlement collectif de dettes, 5.932 après une décision judiciaire et 58.234 en raison de la nature de leur profession.

Un traitement sur mesure pour les enfants en situation d’obésité

Les enfants et les adolescents en situation d’obésité sévère pourront bénéficier d’un plan de traitement sur mesure à partir du 1er décembre. Ce nouveau trajet de soins sera proposé et élaboré par l’un des 25 centres pédiatriques multidisciplinaires de l’obésité créés à cet effet. Dans un premier temps, quelque 5.000 jeunes seront concernés. Davantage d’enfants auront également accès à un diététicien, qui sera désormais intégralement remboursé.

Ce nouveau plan de traitement aura pour objectif d’offrir des soins sur mesure aux enfants en situation d’obésité sévère, ainsi qu’à leur famille. Vingt-cinq centres pédiatriques multidisciplinaires de l’obésité (CPMO) seront ainsi créés au sein des hôpitaux, afin d’offrir un traitement spécialisé aux enfants touchés par cette maladie chronique.

Ces centres s’adresseront principalement aux jeunes qui présentent des complications métaboliques et psychologiques. Les soins seront entièrement remboursés, à l’exception d’éventuelles consultations spécifiques chez le pédiatre du centre ou de médicaments prescrits. 

Les enfants ne présentant pas de complications continueront quant à eux à être suivis en première ligne par les médecins généralistes notamment, ainsi que des diététiciens, des kinésithérapeutes, ou encore des psychologues. Les CPMO pourront toutefois soutenir le médecin traitant ou le pédiatre à sa demande, aussi bien pour élaborer un plan de traitement que pour orienter les intéressés vers les prestataires de soins adéquats. 

Plusieurs mesures de prévention seront également mises sur pied. D’abord, le remboursement de consultations chez un diététicien sera élargi aux enfants en surpoids âgés de deux à cinq ans. Actuellement, ces consultations ne sont en effet remboursées que pour les jeunes entre six et 18 ans. Ensuite, le ticket modérateur pour ces consultations sera supprimé pour tous les enfants et adolescents. Enfin, les médecins de l’ONE et du CPMS pourront, pour la première fois, également réorienter les enfants vers un diététicien.

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