Sous-variant d’Omicron détecté en Belgique : l’annonce de la fin du variant Delta ?
Une sous-souche du variant Omicron venue d’Inde a été détectée en Belgique. Une nouvelle version qui aurait été confondue avec Delta. Mais à quoi s’attendre de ce sous-variant dans le pays ? Le Vif fait le point avec l’épidémiologiste Yves Coppieters.
Un nouveau variant en Belgique ? Non, plutôt un sous-variant. C’est du moins ce qu’affirme le biostatisticien de la KU Leuven Tom Wenseleers, dans les colonnes du Het Laatste Nieuws.
Depuis quelques semaines, les virologues s’interrogeaient face au « faible » taux d’infections à Omicron dans le pays, aujourd’hui à 91% selon les dernières données de Sciensano . S’il avait été prédit que la totalité des contaminations par le Covid seraient dues au variant Omicron à la fin de l’année dernière, il était surprenant de constater qu’il y avait encore une certaine part des infections qui étaient liées à Delta.
Mais alors que l’on pensait que les derniers 9% étaient apparemment dus au variant Delta, il semblerait qu’un intrus soit passé sous les radars et qu’il s’agisse en réalité d’une nouvelle souche : la forme BA.2 d’Omicron. « Ce serait un sous-variant qui pourrait avoir un échappement immunitaire un peu plus important que la forme BA.1 d’Omicron mais rien n’est encore prouvé », indique l’épidémiologiste Yves Coppieters.
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Un sous-variant venu d’Inde
Un peu passée inaperçu en Belgique, la souche BA.2 est déjà bien présente dans plusieurs pays. Comme en Inde, où cette version d’Omicron est omniprésente au niveau des infections au Covid.
Mais cette sous-souche a également été détectée en Europe. Le Royaume-Uni a déjà détecté certains cas, mais aussi et surtout au Danemark, où le taux d’infection a déjà atteint les 50%. Pour l’instant, il n’y a pas de données suffisantes pour donner un chiffre précis sur le nombre de contaminations ni sur la manière dont ce sous-variant va évoluer. « Les premières données utiles viendront vraisemblablement du Danemark. Nous devons être prudents avec les données de l’Inde, car c’est un pays très différent du nôtre. Leur couverture vaccinale est plus faible et la pyramide des âges de leur population est différente », affirme le biostatisticien de la KU Leuven.
Une « bonne nouvelle » pour les hôpitaux ?
Avec la découverte de cette nouvelle souche BA.2, il est normal de s’interroger sur l’impact qu’elle pourrait avoir dans le pays. À l’heure actuelle, l’épidémiologiste Yves Coppieters se veut prudent face à l’arrivée de ce sous-variant dans le pays. » En se concentrant sur l’aspect épidémiologique, si ce sous-variant est bien présent en Belgique, il n’est pas en train de changer les courbes épidémiques. Les contaminations restent très importantes et ce n’est pas un sous-variant qui est en train de changer le profil ni des hospitalisations ni des soins intensifs. »
Dans le cas où les deux souches d’Omicron auraient les mêmes caractéristiques en terme de virulence, il s’agirait malgré tout d’une bonne nouvelle, pour l’épidémiologiste. « On sait qu’Omicron est moins virulent donc si on arrive à surpasser complètement le variant Delta comme ça semble être le cas en Belgique, alors on verra une diminution visible, pas de la pression hospitalière, mais du taux d’occupation en soins intensifs et du taux de mortalité. »
Il y aurait donc une grande différence en terme de prise en charge pour les patients qui entreront à l’hôpital. La durée moyenne d’hospitalisation serait plus courte, avec des patients qui seraient admis pour de la surveillance plutôt que de la prise en charge forte en terme d’oxygène.
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