Les trois syndicats refusent que l’Arizona fasse «passer les fonctionnaires à la caisse»
Les syndicats alertent les négociateurs de l’Arizona face aux coûts que l’avenir portera à la société alors que l’heure semble être aux coupes budgétaires.
Les négociations fédérales inquiètent les trois syndicats de la fonction publique. Ils redoutent la mise à mal d’un modèle social reposant sur des services publics forts.
Les négociateurs de la coalition Arizona entament dimanche pour la première fois à cinq les discussions sur le budget fédéral et les réformes à mener dans la fiscalité, les pensions et l’emploi. Au vu de l’état des finances publiques, des mesures d’économie dans de nombreux secteurs sont attendues. La semaine passée, le formateur Bart De Wever a présenté séparément à chacun des présidents les nouveaux tableaux budgétaires. Des modifications ont été apportées depuis lors.
«Quelles que soient les modifications apportées dans la note du formateur, il n’en demeure pas moins que le cœur du projet reste bel et bien intact : faire passer les fonctionnaires à la caisse ! En privilégiant le règne du chacun pour soi, les négociateurs s’apprêtent à porter un coup fatal à notre modèle social fondé sur des services publics forts et de qualité. Nous voilà prévenus», ont lancé les vices-présidents de la CGSP et de la CSC-FSCSP, Laurent Pirnay et Roland Lahaye, et le président du SLFP, Patrick Roijens.
«Après des années de mise à sac des services publics, l’heure serait venue de porter le coup de grâce en diminuant drastiquement les dépenses publiques. Pourtant, de telles mesures ‘d’économie’ ne sont pas la panacée pour résorber la dette publique. Bien au contraire, elles risquent d’aggraver davantage la situation économique et sociale de notre pays», ont-ils averti.
Les trois syndicats insistent sur le rôle crucial que jouent les pouvoirs publics dans la prospérité du pays, que ce soit par les dépenses publiques, l’enseignement, la santé ou la sécurité sociale mais aussi par l’égalité entre les citoyens. Et les nouveaux défis qui attendent le pays, comme le vieillissement de la population, l’intelligence artificielle ou la recrudescence des situations de pauvreté rendent leur action encore plus nécessaire. «En d’autres termes, les pouvoirs publics ne sont aucunement un fardeau pour notre économie», assurent-ils.
Les syndicats mettent en garde contre les effets d’économie qui augmenteraient encore la charge de travail des fonctionnaires. Dans le viseur du formateur, se trouvent aussi les pensions des agents publics «malgré les nombreuses réformes antérieures».