Marc Leemans
Marc Leemans © belga

La N-VA accuse le président de la CSC, de « fraude sociale », une « gifle pour tous ceux qui travaillent »

Le départ de Marc Leemans de la présidence de la CSC soulève de vives critiques. Après 12 ans à la tête du syndicat chrétien, ce dernier quittera ses fonctions le 1er janvier 2024, mais selon les médias, il serait licencié par le syndicat afin de pouvoir bénéficier par la suite du système de chômage avec allocation d’entreprise. « Une fraude sociale », s’insurge la N-VA.

Ce mécanisme n’a pas grand-chose à voir avec une pension et s’apparente plutôt à une sorte d’allocation de chômage. Pour en profiter, il faut avoir été licencié, a expliqué Jan Vantournhout de SD Worx, mercredi, dans l’émission De Ochtend sur Radio 1.

   Cet accord présumé suscite de vives critiques de la N-VA et de l’Open VLD. « Ce que la CSC fait constitue un problème majeur et mérite un débat très sérieux au parlement flamand. C’est une gifle pour tous ceux qui travaillent aujourd’hui parce que leur salaire est utilisé pour payer ce genre de prestations et dans ce cas, c’est clairement de la fraude sociale », a ainsi déclaré Axel Ronse (N-VA).

   « La sécurité sociale, c’est pour les gens qui ont le malheur de perdre leur emploi et de se retrouver involontairement au chômage. Utiliser volontairement ces allocations et trouver cela normal, montre malheureusement à quel point certains syndicats menacent notre modèle de protection sociale. Ce n’est plus possible », a renchéri le président de l’Open VLD, Egbert Lachaert.

Même son de cloche du côté du CD&V. « C’est totalement irresponsable. En tant que partenaire social, vous devez montrer le bon exemple », a ainsi réagi le président du parti, Sammy Mahdi. « Et c’est une raison de plus pour supprimer ce système », a-t-il ajouté alors que la N-VA doit déposer un texte en ce sens à la Chambre.
Enfin, le MR, lui non plus, ne mâche pas ses mots. Cette situation « illustre ce que sont devenues les directions des syndicats: des machines à profiter du système. Indigne que le patron d’un syndicat prenne l’argent des travailleurs pour son confort personnel. Le MR veut la fin des privilèges des syndicats », a tweeté son président, Georges-Louis Bouchez.

Le syndicat se défend

La CSC a défendu la décision de licencier Marc Leemans, président du syndicat chrétien depuis 12 ans, pour lui permettre de bénéficier du régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC). « ‘C’était le meilleur choix », a justifié un porte-parole.

Pour le syndicat chrétien, Marc Leemans a droit au régime RCC « comme tout le monde » alors qu’il remplit aux conditions d’âge – il fêtera bientôt ses 62 ans – et de carrière. Le RCC permet, à partir de 62 ans, de percevoir une allocation de chômage avec un complément d’entreprise en attendant de percevoir une allocation de pension. En principe, les bénéficiaires doivent rester disponibles sur le marché du travail jusqu’à 65 ans et accepter un emploi ou une formation adaptée, même s’il existe des exceptions. (Belga)

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