Front commun du non-marchand: journée nationale d’actions le 19 décembre et manifestation nationale le 31 janvier
Le front commun syndical lance un plan d’action dans le non marchand avec une journée nationale d’actions dans les institutions le lundi 19 décembre et une grande manifestation nationale le mardi 31 janvier, annonce-t-il vendredi soir.
CNE, CSC Services publics, Setca, CGSP et CGSLB dénoncent la pénurie « invivable » de personnel dans l’ensemble des métiers du non marchand, faute d’attractivité et de tenabilité.
La pénurie est constatée essentiellement selon deux axes, développent, respectivement, les syndicats chrétiens, socialistes et libéral.
- Il y a, d’abord, de moins en moins de personnel sur le terrain, avec des collègues en incapacité de travail en raison de problèmes physiques ou psychiques, un passage au temps partiel pour tenir le coup, une fuite vers d’autres secteurs en recherche de meilleures conditions de travail et salariales ou par perte de sens, énumèrent les cinq organisations.
- Le second axe consiste en des difficultés de recrutement « de plus en plus insurmontables », déplorent-elles. « Pas de candidat à l’embauche malgré des postes vacants, nos professions ne sont plus attractives. »
Le front commun exige des différents gouvernements un refinancement important de tous les secteurs du non marchand. Cela afin de permettre des conditions de travail satisfaisantes (contrats stables, horaires stables et connus à l’avance, effectifs suffisants, remplacement immédiat et systématique du personnel absent, mise en place de mesures concrètes pour diminuer la charge mentale et pour induire le bien-être et la sécurité au travail et conditions qui permettent de tenir jusqu’au bout de la carrière sans aucun préjudice physique ou moral).
Les syndicats demandent également une meilleure conciliation du travail et de la vie privée et des salaires corrects garantissant un pouvoir d’achat décent pour tous, y compris pour les jeunes travailleurs, en début de carrière. Enfin, les organisations souhaitent, via leur entremise, la prise en compte des avis des travailleurs dans les prises de décisions politiques.
Tout cela afin de « redonner du sens aux métiers du non marchand et d’attirer à nouveau des jeunes dans nos métiers », concluent CNE, CSC Services publics, Setca, CGSP et CGSLB.