Arrêt de travail dans les CPAS bruxellois: « Seul un financement juste peut répondre au mouvement »
« Seul un financement juste et pérenne des CPAS peut répondre aux mouvements des travailleurs sociaux bruxellois », a affirmé vendredi la Fédération des CPAS de la Région bruxelloise, réagissant aux arrêts de travail du personnel organisés vendredi matin en front commun syndical.
La Fédération dit partager « pleinement le constat d’une dégradation des conditions de travail des agents des CPAS, toujours plus sollicités pour accompagner les familles les plus modestes durement impactées par les crises successives (crise sanitaire, crise de l’accueil des réfugiés, crise de l’énergie, inflation) ».
Pour continuer à remplir efficacement un service public en faveur des plus modestes, mais aussi de l’ensemble de la population bruxelloise qui fait de plus en plus appel aux CPAS, la Fédération des CPAS bruxellois en appelle au gouvernement fédéral et à la Région bruxelloise pour garantir l’avenir de ses institutions et équipes, et dès lors disposer d’un financement structurel à la hauteur des besoins.
« Un plus juste remboursement des aides financières, dont une partie encore trop importante reste à charge des pouvoirs locaux constituerait un premier signal important en ce sens », a souligné la Fédération par voie de communiqué.
Le parent pauvre des agents de l’État
Selon celle-ci, des moyens plus pérennes sont indispensables pour recruter du personnel complémentaire et ainsi, mieux répartir la charge de travail entre les travailleurs sociaux. Ces moyens additionnels sont également nécessaires pour rémunérer plus justement leur travail et rendre leur fonction plus attractive, à l’heure où les CPAS connaissent une pénurie de personnel.
Pour Khalid Zian, président de la Fédération des CPAS bruxellois, cité dans le communiqué de celle-ci, « la fonction publique locale en Région bruxelloise est le parent pauvre des agents de l’État au sens large. Cette faiblesse est un véritable handicap pour l’attractivité des pouvoirs locaux bruxellois, et pour les CPAS, qui peinent à recruter des travailleurs sociaux. Avec la succession de crises que sont l’épidémie de Covid, l’explosion des prix de l’énergie ou encore la crise des réfugiés, nos équipes trouvent des solutions pour les gens en difficulté, mais elles atteignent leurs limites, Leur charge de travail a considérablement augmenté, alors que les moyens humains n’ont pratiquement pas évolué », a-t-il encore dit.