Au moins 40 familles dorment dans les rues de Bruxelles, et les chiffres augmentent
Un consortium d’ONG tire «une nouvelle fois la sonnette d’alarme» quant à la problématique de la mendicité à Bruxelles. Près de la moitié des familles lui demandant de l’aide n’a pas de place dans le réseau d’urgence, et des places se ferment.
Contexte
– Le hub humanitaire bruxellois reçoit chaque mois 40 à 50 familles qui ne sait pas où se loger.
– Sur les 521 familles qui se sont présentées au Hub en demande d’un hébergement, plus de la moitié (276) n’a pas pu trouver une place dans le réseau d’hébergement d’urgence.
– La capacité du centre d’hébergement du Samusocial va être réduite de 100 places.
– 1.200 personnes sont actuellement sur liste d’attente.
Depuis le début de l’année, le Hub humanitaire reçoit en moyenne 40 à 50 familles par mois n’ayant pas trouvé d’endroit où loger, alerte mardi le centre d’orientation bruxellois pour personnes migrantes. Une situation qui risque de se dégrader car la capacité du centre d’hébergement d’urgence pour familles du Samusocial va être réduite de presque 100 places avec son déménagement à Evere prévu mercredi.
«Nous assistons quotidiennement à des discussions entre parents et enfants au cours desquelles les parents doivent annoncer à leurs enfants qu’ils dormiront une nuit de plus en rue», déplore Louis Fierens, travailleur social au Hub humanitaire.
Ce centre de services géré par un consortium d’ONG propose un accueil de jour inconditionnel et une orientation sociale aux personnes vulnérables en situation d’errance à Bruxelles. Il tire «une fois de plus la sonnette d’alarme» alors que, depuis le début de l’année, «sur les 521 familles qui se sont présentées au Hub en demande d’un hébergement, plus de la moitié (276) n’a pas pu trouver une place dans le réseau d’hébergement d’urgence». Près de 1.200 personnes se trouvent sur liste d’attente et devront patienter pas moins de 5 semaines en moyenne, sous des températures qui pourraient drastiquement chuter, s’inquiète le Hub.
En plus des centaines d’hommes laissés à la rue, des femmes seules et des familles avec enfants, dont des bébés parfois âgés d’à peine 3 mois, souffrent aussi de la pénurie structurelle d’hébergements. Les membres du Hub humanitaire et leurs partenaires rappellent aux autorités qu‘en vertu de la législation belge, les familles avec enfants devraient bénéficier «d’un droit d’accueil inconditionnel, indépendamment de leur statut administratif».
«Il faut absolument éviter que le manque structurel de places d’hébergement pour les familles se normalise, comme c’est malheureusement déjà le cas pour les hommes isolés», conclut Lorenzo Durante Viola, coordinateur du Hub.
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