« Nous devons rester mobilisés »: pression maximale contre le projet de loi « anticasseurs »
Le front commun syndical et la société civile remettent la pression pour retirer le projet de loi « anticasseurs » du ministre de la Justice, Vincent Vanquickenborne (Open VLD).
Une coalition des syndicats et de plusieurs acteurs de la société civile a protesté mercredi devant la Tour des Finances à Bruxelles, où se situe le cabinet du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Les manifestants ont rappelé leur demande de retrait du texte « anticasseurs », extrait du projet de loi « visant à rendre la justice plus humaine, plus rapide et plus ferme« . Près de 2.000 personnes étaient rassemblées, selon les organisateurs.
Deux semaines après le vote en première lecture de ce projet de loi en commission Justice de la Chambre, plusieurs organisations syndicales et issues de la société civile se sont réunies mercredi matin dès 10h00 pour clamer leur opposition à ce texte. « Malgré les amendements proposés, le gouvernement veut faire un sprint pour que ce texte passe avant l’été », dénonce Thierry Bodson, président de la FGTB. « On est en train de casser la concertation sociale. »
« On est en train de casser la concertation sociale. »
« Nous espérons toujours faire bouger les lignes via nos relais politiques, mais nous devons admettre que les avancées actuelles sont insuffisantes« , estime Myriam Delmée, présidente du Setca. « Nous devons rester mobilisés. Sans le bruit que nous faisons, le texte aurait déjà été voté en stoemelings », souligne pour sa part Olivier Valentin, secrétaire général de la CGSLB.
« Nous avons déjà eu l’expérience de militants poursuivis devant la justice pour des actions pacifiques. Cette réforme est une atteinte pour notre démocratie« , ajoute Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace. « Nous avons été témoins des dérives autoritaires que peuvent mener des changements dans le code pénal. Nous ne sommes pas rassurés par ce projet », confirme Emmanuelle Hardy de la Ligue des droits humains.
La coalition indique que de nouvelles actions pourront avoir lieu après le 5 juillet, date à laquelle le texte visé doit passer en seconde lecture devant la commission Justice de la Chambre.