
Le rail ne décolère pas: plus de 75 jours de grève sont déjà prévus jusqu’à la fin de l’été
Encore une grève sur le rail. Une de plus. Le SACT a annoncé un mouvement de grogne dès le mois d’avril et jusqu’à la fin août. En tout, ce sont plus de 50 jours d’arrêts qui sont prévus en plus des 25 cumulés déjà annoncés par la CGSP Cheminots, la CSC Transcom et METISP-Protect.
Les travailleurs syndicats du secteur du transport ferroviaire belge ne sont pas contents et entendent bien le faire savoir. A l’image du début de l’année 2025, circuler en train risque d’être compliqué dans les mois à venir.
En effet, fin février, la CGSP Cheminots et la CSC Transcom ont annoncé 18 jours de grève répartis sur cinq mois. Le premier arrêt de travail a eu lieu dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 mars. Il sera suivi par un autre jour de grogne le lundi 31 mars. Avant cela, le rail sera paralysé durant une semaine entière, du dimanche 23 au dimanche 30 mars inclus, par une autre mouvement de colère mené cette fois par le syndicat ferroviaire indépendant METISP-Protect. Tous trois entendent dénoncer les mesures de l’Arizona en matière de pension et les coupes dans le budget de la SNCB décidées par le gouvernement de Bart De Wever.
Des réunions ont eu lieu la semaine dernière entre la CGSP Cheminots et le ministre des Pensions Jan Jambon, mais celles-ci se sont avérées peu concluantes. En conséquence, le syndicat a décidé de maintenir le préavis de grève.
Et ce n’est pas tout. Le Syndicat Autonome des Conducteurs de Train (SACT) a annoncé, mardi, un mouvement de grève de six jours durant le mois d’avril. L’organisation prévoit également deux semaines d’arrêt de travail par mois dès le mois de mai, ainsi que de deux jours de grève hebdomadaire (les vendredis et les samedis), en juillet et août.
Si le débrayage a bel et bien lieu comme annoncé par le SACT, cela porte à 52 le nombre de jours de perturbations sur le rail belge.
«Dix-huit jours de grève en cinq mois, et pourtant le politique reste sourd. Quinze minutes avec Jambon, deux jours par mois d’enfumage avec Crucke… et toujours aucun respect pour le SACT et le SIC (Syndicat indépendant cheminots)», dénonce le syndicat dans une publication sur les réseaux sociaux. Comme ses homologues, le syndicat s’oppose, notamment, au relèvement de l’âge de la pension, à la remise en cause du tantième et aux économies réalisées par la SNCB.