La grève impactera surtout les transports publics. BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE

Pourquoi une nouvelle grève générale paralyse la Belgique aujourd’hui: le niveau de ras-le-bol à son apogée

Ce vendredi 10 mars, la CGSP prévoit une grève générale dans tous les secteurs de la fonction publique. L’objectif de ce mouvement ? Rappeler aux différentes autorités du pays l’importance des services publics dans la vie du citoyen.

Les thèmes des revendications syndicales sont multiples : salaire, budget et pension. Depuis plusieurs semaines déjà, les rencontres entre les vice-Premier ministres, les présidents de parti et la CGSP s’enchaînent. Les accords ne sont pour le moins pas encore trouvés, mais la CGSP remarque toutefois une écoute attentive de la part des autorités. Jean-François Le Maire, secrétaire général CGSP en charge des finances, explique : « Les libéraux ont dit qu’ils ne s’opposeraient pas à notre projet. Les centristes et les socialistes pensent également le soutenir ».

Pour le moment, de nombreux secteurs du service public sont encore en négociation. Ils espèrent pouvoir avancer sur différents dossiers qui sont, d’après eux, en souffrance depuis bien trop longtemps. Patrick Lebrun, secrétaire général Interrégionale wallonne, prend l’exemple des employés à la SNCB : « Sous le gouvernement Michel, nous avons perdu 5.000 emplois. De plus, nous avons dû subir 3 milliards de cure d’austérité. Le résultat de toute cette politique de désinvestissement ? 4.000 trains supprimés, soit 15 à 20% de suppressions liées à un manque de personnel ». 

Une crainte se fait ressentir. Celle d’un désintérêt vis-à-vis des services publics. Des conditions de travail parfois difficiles, des barèmes pas toujours attractifs… Le sentiment d’être les oubliés de la société domine. « On se rappelle qu’on existe lorsqu’il y a des crises importantes. Il est normal pour les services publics de répondre présent durant ces moments. Néanmoins, on voudrait aussi avoir plus de considération de la part de nos employeurs », explique Patrick Lebrun. Le niveau de ras-le-bol est à son apogée. Les services publics espèrent ne plus devoir se relancer sur le chemin de la manifestation ou encore de la grève. Ils demandent un soutien. Un soutien de la part de la population, mais surtout du gouvernement.

Laura Droesbeke

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