Manifestation des enseignants: entre 3.000 et 5.000 manifestants défilent à l’appel des syndicats socialistes et libéraux
A l’appel des syndicats socialistes et libéraux, entre 3.000 et 5.000 manifestants ont défilé jeudi matin dans la capitale pour exprimer une nouvelle fois le malaise du monde enseignant.
« Désir, donne-nous envie », « Le Pacte veut nous saigner, nous on veut enseigner », ou encore « (D)évaluez-moi ! » : les calicots portés à bout de bras exprimaient tout le désarroi des profs face aux réformes du Pacte pour un enseignement d’excellence ainsi que le projet du gouvernement d’introduire une nouvelle procédure d’évaluation pour les enseignants.
Partis peu après 10h00 de la gare du midi, le cortège bruyant et coloré a fait un premier arrêt peu après 11h00 devant le siège du parti libéral, sur la Petite ceinture, où les manifestants ont déployé une grande banderole bleue : « Le MR défend les classes bondées ».
Parmi les nombreux drapeaux et chasubles rouges et bleus, on pouvait aussi clairement distinguer plusieurs dizaines d’affiliés de la CSC-Enseignement en chasuble verte, alors que le syndicat chrétien a, lui, fixé rendez-vous à ses militants à la gare centrale pour un rassemblement parallèle. « On est là pour dire que la base (de la CSC) a du mal avec la division du front commun », dit avec fermeté ce délégué syndical liégeois dans sa veste verte. « La base se retrouve pleinement dans les revendications des autres syndicats. Nous on ne comprend pas cette stratégie de division », ajoute-t-il avec dépit.
Cette nouvelle manifestation des enseignants est la cinquième organisée en un peu plus d’un an. À côté de la procédure d’évaluation des profs, ceux-ci entendent aussi dénoncer leur surcharge de travail, le grand nombre d’élèves par classe et exprimer leur inquiétude quant à l’avenir de l’enseignement qualifiant et le manque de moyens alloués aux centres psycho-médico-sociaux (PMS).
Après un arrêt devant le siège du PS, Bld de l’Empereur, les manifestants doivent passer devant la gare centrale où la CSC-Enseignement a prévu de rejoindre le cortège jusqu’au siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, place Surlet de Chokier.