Les grèves prévues les 17 et 31 mars sur le rail belge sont maintenues. © BELGA PHOTO JONAS ROOSENS

Grève sur le rail: les syndicats maintiennent leurs actions après une réunion « peu concluante » avec le ministre Jambon

A l’issue d’une réunion jugée « peu concluante » avec le ministre des Pensions Jan Jambon, le président de la CGSP Cheminots Pierre Lejeune a indiqué que le plan d’action des syndicats restait en vigueur.

Les syndicats des chemins de fer ont décidé de maintenir leur plan d’actions, incluant les grèves prévues les 17 et 31 mars, après une réunion jugée peu concluante mercredi matin avec le ministre des Pensions Jan Jambon. Le président de la CGSP Cheminots/ACOD Spoor Pierre Lejeune l’a indiqué mercredi à Belga.

Selon le responsable syndical, le ministre a clairement indiqué qu’il appliquerait l’accord gouvernemental, sans ouverture à la négociation sur des points sensibles comme l’augmentation de l’âge de la pension (de 55 ans à 67 ans), par exemple. Si des mesures transitoires et la possibilité d’aménager les fins de carrière ont été évoquées, le ministre a renvoyé la responsabilité de ces discussions vers le cabinet du ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, et les entreprises ferroviaires. De manière générale, M. Lejeune a déploré l’absence de dialogue constructif durant cette réunion, y voyant une logique de « confrontation plutôt que de concertation ».

Par conséquent, les syndicats maintiennent leur préavis de grève pour les 17 et 31 mars, ainsi que leur plan d’actions jusqu’en juillet. M. Lejeune estime qu’il faudrait un « miracle » pour que ces actions soient annulées.

D’après le président de la CGSP Cheminots, l’approche du ministre Crucke s’est révélée plus « ouverte » et conciliante. Un calendrier de négociations a d’ailleurs été fixé entre deux principaux syndicats du rail, le cabinet du ministre de la Mobilité et les trois sociétés ferroviaires pour ces prochains mois.

Concernant la possibilité de départs à la pension à 55 ans pour certains cheminots, M. Lejeune a tenu à préciser que ce cas de figure devenait « marginal ». « Seule une vingtaine de cheminots ont pris leur retraite à cet âge l’année dernière. Cette tendance devrait s’accentuer dans les années à venir, les nouvelles recrues entrant plus tardivement en service », a-t-il expliqué.

Pour Koen De Mey, président de l’ACV-Transcom, si la réunion avec le ministre Jambon a confirmé que « l’accord gouvernemental reste l’accord gouvernemental », elle a néanmoins ouvert quelques pistes de discussion sur les mesures transitoires. Les syndicats flamands, tout en maintenant leur participation à la grève de 24 heures à partir de dimanche soir, se disent « toujours prêts à suspendre les actions si les négociations progressent », même si la marge de manœuvre apparaît étroite.

Du côté du cabinet Jambon, on confirme que si des discussions sont possibles sur les mesures transitoires, les principes de l’accord gouvernemental restent non négociables. « Nous pouvons examiner certains aspects, notamment les mesures transitoires, mais le principe du départ à la retraite à 55 ans pour les cheminots ne sera plus maintenu », indique-t-on. Le ministre a également appelé les syndicats à moins recourir à « l’arme » de la grève. L’accord de coalition prévoit que l’âge de la pension du personnel de la SNCB « sera progressivement aligné sur l’âge légal de la pension des autres travailleurs et fonctionnaires ».

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