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De Lijn en grève à la Côte à partir de mercredi

Ceux qui se rendent à la Côte la semaine prochaine ne devront pas compter sur les transports en commun du littoral. En effet, les lignes seront perturbées par une grève du personnel De Lijn. Il sera donc peut-être plus compliqué de prendre le tram pour aller de La Panne à Ostende à partir du 14 août, date de début de la grève.

Le front commun syndical de De Lijn a confirmé jeudi que le personnel partirait en grève mercredi à la Côte et dans la région du Westhoek. Cette décision fait suite à une rencontre infructueuse entre la direction et les syndicats. Ces derniers portent plusieurs griefs liés aux conditions de travail, notamment le manque de personnel, les heures supplémentaires non payées et les contrôles de vitesse visant certains conducteurs.

L’entreprise flamande de transports en commun prévoit un service alternatif pour la journée de mercredi. Le plan sera disponible dès lundi sur le site de De Lijn et sur son planificateur de voyage. Représentants du personnel et direction se sont rencontrés mercredi, mais ne sont pas parvenus à s’entendre. Les syndicats accusent la direction de minimiser, voire ignorer, les problèmes rencontrés par le personnel et espèrent que De Lijn prendra des mesures contre les agressions dont les chauffeurs et autres membres sont victimes.

« Lorsque des trajets sont annulés en raison d’un manque de personnel ou de problèmes avec le matériel, la frustration des usagers augmente et ce sont souvent les conducteurs et les contrôleurs qui en paient le prix« , avait ainsi souligné Stan Reusen du syndicat socialiste pour les trams, bus et métros ACOD TBM. De son côté, De Lijn a regretté qu’un « compromis n’ait pas pu être trouvé pour tous les points abordés ». « Le front syndical a donc décidé de poursuivre son action. La direction le déplore », alors que « le trafic dense des vacances (en cette veille de week-end du 15 août) en sera perturbé« , a-t-elle conclu.

Les syndicats aussi se sont montrés déçus de l’issue de la réunion. « Nous espérions une ouverture, mais celle-ci n’a pas été assez importante pour poursuivre les négociations et annuler le préavis de grève », a réagi jeudi Stan Reusen. « Nous demandons un effort substantiel pour recruter des chauffeurs, or il est insuffisant pour le moment. » La décision de partir en grève vient des travailleurs et travailleuses, selon les syndicats. « Le personnel en a vraiment marre. Trop de temps et d’énergie sont investis dans de petites choses: on vérifie que les chauffeurs portent correctement leur gilet fluorescent, on contrôle à l’aide d’un pistolet radar qu’ils respectent les limites de vitesse autorisée. Ce temps et cette énergie seraient mieux investis en cherchant à combler le manque de personnel et dans le paiement des heures supplémentaires. »

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